Des
débuts « victorieux »
Les Dukes. La simple
évocation de ce nom aura tôt fait de remémorer nombres de bons vieux souvenirs
à plus d’un « série-addict », le renvoyant, entre 1979 et 1985, au
cœur de l’état américain de Géorgie et plus précisément dans la zone non
incorporée du comté de Hazzard. C’est là- bas que le téléspectateur français
faisait à l’époque connaissance avec La famille Duke, famille dirigée par ce
très cher oncle Jesse, très brave homme au demeurant, tout juste coupable
d’activités de contrebande. Pour ses « affaires » l’oncle Jesse à
toujours pu compter sur ses neveux Bo et Luke, gaillards courageux et téméraires
qui parcouraient les routes du comté de Hazzard, sans jamais défaillir ou renoncer,
pied au plancher et au volant de l’une des voitures les plus célèbre du petit
écran, General Lee, une Dodge Charger de 1969, avec à leur trousses le sheriff
Rosco P. Coltrane et Boss Hogg, beau-frère de ce dernier et maire du comté[1]…
Dès 1979 « The Dukes »
évoque un duo, de choc et assermenté. Le duo de Duke qui va nous occuper ici,
et si, à n’en pas douter, ceux le connaissant et l’appréciant déjà
n’hésiteraient pas à le qualifier « de choc », est tout de même
singulièrement diffèrent et ne doit pas non plus etre confondu avec un groupe
homonyme, actif de 1978 à 1979, venu de Grande Bretagne[2].
Ce duo donc, s’est
formé en janvier 2010 et résulte de l’association de François Maigret (Shanka),
qui doit bien plus à ses cordes vocales et sa six cordes qu’à la plume et
l’imagination de Georges Simenon, et du batteur Gregory Abitbol (plus connu à
la scène sous le pseudonyme de Greg Jacks).
La réunion des deux
hommes et la formation du projet The Dukes n’est en rien fortuite, le duo
s’étant rencontré dès 2005 au plus tard, époque à laquelle Greg Jacks rejoint
le groupe de Rock français No One Is Innocent, groupe au sein duquel évolue
déjà Shanka en tant que guitariste. The Dukes se fonde sur la volonté de donner
à entendre une musique résolument Indie-Rock résultante du mélange d’une
passion pour la musique demeurée intacte et d’un professionnalisme désormais
acquis par chacun de ses membres[3].
Au rayons des
influences diverses et variées, Shanka et Greg revendiquent celles de, entre
autres : The MC5, The Dandy Warhols, The White Stripes, McLusky, Future of
the Left, Black Sabbath, Weezer, Elliott Murphy, The Velvet Underground, The
Dead Weather, Nirvana, The Subways, The Stooges, Barkmarket, Fugazi, John
Spencer, NIN, Cult of Luna, Unsane ou encore The Smashing Pumpkins[4].
Au-delà d’une somme
d’influences, The Dukes est aussi une aventure scénique avec, par exemple, pas
moins de cent-cinquante prestations données en l’espace de deux ans, la scène étant
sans aucun doute le refuge idéal pour peaufiner l’impact du groupe auprès d’un
public restant à conquérir et affiner ce son Rock voulu originellement par Greg
Jacks et Shanka.
Sur le plan purement
discographique, les choses sérieuses débutent en septembre 2010, époque à
laquelle le duo, entre temps rejoint par ses deux comparses Steven Galtera et
Gaspard Murphy, respectivement second guitariste et bassiste du groupe, se voit
repéré et signé par le label PIAS Records. Cette signature se verra suivie, à
peine un mois plus tard, de la sortie
d’une première galette : l’EP Resilient Lovers[5].
Ce premier effort
discographique touchera au but, permettant à ce tout jeune projet de se faire
remarquer, notamment à travers l’obtention de passages radio en France bien-sûr
mais aussi outre-Rhin et outre-Manche.
La réception du disque sur le sol allemand permettra même à deux de leurs
titres de figurer en bonne place au sein du « German radio top 100 campus
charts ». The Dukes en profitera également pour prendre part à une
première tournée à travers toute l’Europe, l’idéal pour se roder, gagner en
spontanéité et laisser entrevoir (et entendre) l’étendue de leur potentiel
réel[6].
La sortie d’un EP est
généralement annonciatrice de celle d’un futur album, en tout cas la chose se
vérifie régulièrement pour nombre de groupes, et force et de constater qu’en la
matière The Dukes n’a pas fait exception, nous donnant à découvrir son premier
album, Victory[7],
arrivé dans les bacs, français et européens,
au début du mois de décembre 2011[8].
Ce premier LP écrit
extrêmement rapidement, en l’espace d’un mois à peine, enregistré « à
l’ancienne » dans l’enceinte du Tonteknik Studio se situant dans la ville
suédoise d’Umeå au cours de l’hiver 2010, voit se côtoyer en son sein le
travail de producteurs tels que le suédois Magnus Lindberg, l’Américain Jaimie
Candiloro ainsi que celui du Belge Charles De Schutter[9]. Un
premier album au casting plutôt alléchant, laissant augurer d’un contenu du
même acabit.
L’histoire veut que
Charles De Schutter, producteur à qui nous devons le mixage des différentes
pistes, ait accepté de délaisser son piano de cuisine et ses fourneaux pour
passer derrière la console de mixage lors de l’élaboration de ce disque, ce
dernier étant originellement chef de cuisine d’un restaurant basé à
Anderlecht ![10] Voilà qui n’est pas sans rappeler que si la cuisine
et les métiers de la restauration peuvent permettre un changement de vie, la
musique le peut aussi !
Lors de sa sortie
Victory sera décrit par certaines critiques comme résultant d’un percutant
assemblage de Rock, à la fois pur et brut, empreint de poésie lyrique et doté
de chœurs « catchy ».[11]
L’album Victory se
caractérise d’emblée par une très nette mise en avant de la section rythmique,
ce tout au long de l’opus. La six cordes très présente délivre gimmicks
puissant et riff saturés, a cela s’ajoute une voix très posée mais jamais mixée
trop en avant, élément qui sous l’aspect Indie-Rock et Noisy de l’ensemble
révèle en fait une production tout à la fois propre, précise, concise et
soignée, fortement tentée d’influences Blues et Pop. Un projet certes
fondamentalement Indie-Rock et Noisy-Rock mais se révélant non dépourvus
d’atouts nécessaires à la conquête d’un plus large public. Un début sur format
longue durée gorgé d’influences, de bonne facture et plutôt prometteur en
somme.
Cette sortie sera
l’occasion pour The Dukes de reprendre la route et de parcours une fois encore
notre vielle Europe tout en ayant à effectuer la première partie du groupe
britannique The Subways[12].
Ce tour d’Europe s’entendra sur presque deux années. La scène est bien sur le
lieu choisi par The Dukes pour approfondir l’impact « physique » du
duo, indispensable à tout projet se définissant lui-même comme fondamentalement
Rock, le visuel, toujours particulièrement travaillé, se voulant le véritable
corolaire du travail strictement musical effectué lors des sessions
d’enregistrement en studio. En effet un
concert de The Dukes est l’occasion de voir se côtoyer simultanément
instruments de musique « traditionnels » (pour une performance Rock),
utilisation vidéo, jeu de lumières, costumes et même masques. Ces divers
éléments concourent à crée un univers scénique perçu comme « drôle,
violent, symbolique et naïf » que
le groupe parvient habilement à décliner au travers de clips d’animation (dut à
Shanka) ou bien de masques représentant Smoki (œuvre du plasticien Paul Toupet),
être hybride, devenu avec le temps l’emblème du groupe ( certains lui
trouverons peut-être un point commun avec Eddie, l’emblème du groupe Iron
Maiden, par l’importance symbolique et représentative que le groupe lui confère désormais)[13].
Smoki donc, c’est ainsi
que ce nomme le personnage évoluant au centre du concept visuel conçu par The
Dukes. Smoki débarque tout droit de l’imagination de Shanka et voit le jour grâce
à une simple feuille de papier et un feutre après que Shnka l’aie dessiné
quasiment à main levée. C’est une bête accusant manifestement une parenté plus
ou moins lointaine avec le loup et le crocodile qui symbolise plutôt bien le
concept Art’n’Roll souhaité par le groupe et qui aujourd’hui se décline sous
les formes de dessin animé, stop motion, figurines, comics entre autres et aidé
à cela grâce aux collaborations au projet d’artistes comme : Charlie
Adlart, Gerad Parel, Carl Critchlow, K-Mixeou bien encore Eric Herenguel[14].
Si le communiqué de
presse accompagnant l’album sur lequel nous nous pencherons ici, lève quelque
peu le voile sur l’élaboration du concept live et visuel de ce projet,
L’interview accordée par Shanka et Greg au site web d’actualité musicale Can You Hear The Music ?, mise en
ligne le 15 mai dernier, nous renseigne également avec intérêt sur ce point.
Shanka y revient notamment
sur Smoki, sa création, sa place actuelle. A son sujet il déclare ainsi :
« C’était
un soir neigeux dans les Vosges, pendant les vacances de noël. Des petits
personnages comme ça, j’en faisais vachement quand j’étais pré-ado.Et là,
peut-être parce que j’étais en famille, j’ai reconnecté avec celui que j’étais.
J’ai aucun niveau en dessin, c’est assez naïf, mais je me suis lancé là-dedans,
avec mon vécu d’adulte et plein d’idées esthétiques qui vont de Jean Cocteau à
l’abstrait. J’ai commencé à faire le clip de Grey People, avec à peu près 800 dessins. Smoki est venu comme
ça. Ensuite, j’ai commencé à faire sa marionnette d’animation, puis un print
3D. Et puis derrière, j’ai fait aussi d’autres personnages, des méchants…
Il a sa place sur scène avec nous, c’est notre mascotte. Il correspond
bien à l’esprit global du projet entre ombre et lumière, fun et inquiétant. C’est un peu
Alice qui se jette dans le miroir puis en ressort ».[15]
Est également abordé le
sujet des concerts, leur coté « spectacle » et l’élaboration de
celui-ci, ce sur quoi Shanka nous éclaire un peu :
« C’est
du temps, de la bonne volonté et de l’apprentissage. Je me suis auto-formé à ça
en autarcie, grâce à Internet mais aussi grâce aux contacts humains, aux
conseils. […] On a réussi à monter le truc en six mois, un an. En tant que
petit groupe, il fallait aussi voir ça d’un point de vue pratique pour que ça
soit vite installé, vite enlevé, et que ça tienne dans un van. Mais c’est super
intéressant de s’essayer dans les contraintes, ça demande à être inventif. »[16]
Et Greg de poursuivre :
« Sans
beaucoup de moyens, tu peux pas débarquer avec des écrans vidéos qui ont grave
de la gueule. Si c’est pour tirer un pauvre petit drap ou faire ça de manière
bringuebalante, ça n’en vaut pas la peine. On n’est pas dans le registre où une
maison de disque paye un tas de personnes pour faire une créa. Qui peut mieux
que François décrire
notre projet ? Non seulement il y a une trame commune entre l’album, les
visuels et la vidéo-projection, mais il y a aussi le fait de projeter sur notre
grosse caisse, sur les amplis qui est original, ça raconte une histoire avec
plein de métaphores. Comme dit François, notre grosse
caisse semble ronde, donc quand t’ouvres un œil dessus avec le visuel, c’est
magique. Et à un moment, on aime ou on aime pas, mais faut reconnaître le
travail qui va derrière. Pareil, il y a une vraie créa lumière. Je crois qu’on
doit être le seul groupe en développement en France à se balader avec ce qu’on
appelle des automatiques sur la route, c’est-à-dire des lumières qui sont
normalement réservées à l’élite, pour présenter une sorte de spectacle »[17].
Ainsi, c’est donc avec
un premier opus jugé prometteur, plus d’une centaine de dates données à travers
le Vieux Continent et un concept artistique global ayant gagné en maturité que
The Dukes s’est attelé à la réalisation de son second effort discographique.
Smoke
Against The Beat : Sweet songs with unsweet sonds ?
Si pour
l’enregistrement de son premier LP le groupe avait investi les murs d’un studio
suédois, il n’en fut pas de même pour celui de Smoke Against The Beat, la
capitale américaine du divertissement – et le soleil qui va avec- ayant cette
fois eu leur faveur. L’Amérique du nord et ses mythes divers et variés succèdent
donc au berceau de de la scène estampillée « post-hardcore ».
L’amorce d’un changement de cap artistique véritable ? Le changement et
l’envie semblent en tout cas bel bien au fondement du choix de cette
destination nouvelle. A ce sujet, Greg Jacks révèle :
« On s’est dit que ça pourrait
être fun de
l’enregistrer en Californie. J’y vis la moitié du temps, et puis, c’était pour
nous un rêve de gosse d’enregistrer un album rock’n'roll aux États-Unis. Quand
t’es musicien rock, il y a trois endroits dans le monde où tu te dois de faire
des albums si tu en as les moyens ; l’Angleterre, les États-Unis et la
Suède [..] L’album précédent, on l’avait fait à Umeå en Suède à côté du cercle
polaire. Et là on s’est dit que ça pourrait être cool de le faire par 30 degrés
et non -30 ! »[18]
Au sujet de la
conception musicale de ce nouvel effort, Shanka affirme ensuite :
« Étant un être sensible, je
trouve que le milieu dans lequel tu enregistres, le studio, la ville, le
climat, le paysage, les gens, vont influencer le recording car c’est un travail humain. On l’a vu à Umeå en
Suède et aussi à Los Angeles où, pour le coup, le climat et les gens sont
radicalement différents. C’est parfois dur de mettre des mots dessus, de dire
que tel accord sonne comme ça parce qu’il fait beau. (rires)Mais c’est clairement réel, on
l’a vraiment ressenti »[19].
L’enregistrement de
Smoke Against The Beat, dont la sortie, initialement prévue pour le 26 mai, se
fera le 16 juin 2014, s’est donc déroulé à Los Angeles, sous la houlette du
producteur Jamie Candiloro, que l’on retrouve ici pour la
seconde fois après du groupe. Est toujours présent Charles De Schutter, qui de
Belgique à une nouvelle fois prit part aux mixage et mastering de l’opus.
La production de ce
Smoke Against The Beat se situe dans la droite ligne du travail effectué sur
Victory. Ce fait ne surprendra nullement à la première écoute, l’équipe ayant
eu à œuvrer ici étant la même que celle ayant eu à se pencher sur son
prédécesseur. Se voulant une production Indie-Rock, il ressort nettement que ce
disque en respecte le canon, part belle étant ici faite à un son puissant
duquel émergent sans problème aucun la rythmique massive et la voix, sans
oublier la six cordes au son souvent abrasif. Mais l’ensemble, s’il respire
aussi l’esprit Garage-Rock, n’est pas brouillon, du tout. Sous cette couche
purement indie-Rock parait un travail propre, soigné et très équilibré, l’idéal
pour mettre en avant les diverses influences du groupe cohabitant au sein de ce
disque. On apprécie d’entendre se côtoyer, aux côtés du Rock pur et dur, des
effluves de musique profondément Blues et Pop savamment ponctuées d’accents aux
influences Grunge.
L’opus s’ouvre sur une
intro de guitare électro-acoustique, celle de Just In Case, rapidement secondée par une batterie très ronde et
très présente, que complète efficacement la ligne de basse. Efficace aussi sur
ce titre, la suite couplet/refrain. La guitare électrique n’est-elle pas en
reste et délivre des lignes abrasives, mais non saturées, agrémentées de bon
gimmicks au milieu du titre. La voix bien que ne paraissant pas trop mise en
avant ici n’est pas négligée. Une entrée en matière dont la brièveté tant à
ajouter à l’efficacité.
La chanson éponyme Smoke Against The Beat arrive ensuite au
son du intro très puissante où se côtoies à bon escient lignes de guitares
abrasive et gimmick de batterie empreint de lourdeur. La voix de Shanka et les
chœurs œuvrent dans un registre similaire, avant que cela ne culmine sur un
refrain très efficace. Au centre de tout cela, la six cordes délivre une ligne
bien saturée. Un titre dont la brièveté ajoute, pareillement à la piste
précédente, à l’efficacité intrinsèque.
Daisy’s
Eyes
(ceux de Daisy Duke ?) arborent une rythmique de plomb, mise à l’honneur
au long de l’introduction. La ligne dz guitare électrique est ici plus claire.
Les chœurs et la voix sont eux plus posés sur ce titre à la structure et au ton
bien plus Pop encore que les précédents.
Même envergure
rythmique et basse bien ronde, carrée et pesante sur la chanson Alright. La guitare flatte légèrement
l’escouade avec de bons arpèges tout en ne négligeant pas de ponctuer ce titre
de moments plus toniques, notamment au centre du morceau. Le chant de
Shanka ne devis pas de précédemment et
reste donc dans un même registre.
Black
Hole Love débute par une introduction savamment maitrisée par
la guitare et la batterie qui annonce la couleur de ce titre résolument Rock et
puissant dont le rythme ne retombe pas. Le chant redeviens lui aussi plus Rock
renouant avec la nervosité. Certainement de ce nouveau recueil de titres l’un
des plus énergiques.
Cold
Digger se démarque efficacement du titre précédent et ce,
dès l’introduction. En effet ce titre, qui sans problème nous rappel l’attrait
de The Duke pour le Blues, voit son début agrémenté d’une guitare au teint
bluesy et quelque peu chaloupé. Le rythme se fait ici plus lent et massif. N’est
pas étrangère à cela l’apparente « lourdeur » imprimée par la
batterie, contrastant du même coup efficacement avec la guitare et le chant qui
paraissent tout deux plus « aérés » sur ce qui est la piste la plus
longue du disque. Le final est lui aussi de bonne facture, faisant part belle à
synthétiseurs et six cordes.
Sur The Great Escape La guitare se fond d’un
bon gimmick avant que les futs n’apportent leur martialité au rythme de ce
titre au final up-tempo et très vif pour une échappé faite à toute vitesse- ce
qui corrobore en quelque sorte le fait que ce titre soit le plus court de
l’opus.
C’est ensuite au tour
de la chanson Alive de nous
chatouiller le tympan. C’est une voix mise bien en avant est secondée à propos
par une guitare acoustique qui se signale à l’entame du titre. Une batterie
égale à elle-même et une basse, ici plus discrète mais bien en place,
soutiennent efficacement la rythmique du titre, lui aussi up-tempo. La guitare
électrique continue des livrer des incrustations très toniques et l’agencement
des refrains demeure lui aussi très efficace.
Batterie et guitare
très en forme sur l’introduction de The
Tyrant, titre sur lequel la voix ne l’est pas moins pour un petit moment
bien Rock à la structure très « carrée » au final puissant est saturé
auquel l’effet d’écho apporte mine de rien.
Sur Don’t Die A Copy un synthétiseur se
joint d’entrée à une rythmique massive imprimée comme il se doit, et dès le
départ, par la batterie. Le chant très rock et puissant demeure du même acabit
tout au long de ce titre aux chœurs efficaces, notamment lors des refrains.
The
Grey People démarre sur les chapeaux de roues. Le
chant et la rythmique alignent conjointement et simultanément tout ce qui est
susceptible de conférer à un titre l’appellation Rock. Le rythme et l’énergie
ne retombe pas tout au long de ce bref mais très efficace morceau.
C’est avec le titre Genius que ce clôt cet album. Ce morceau,
au son conjoint de la guitare et du synthétiseur, démarre en douceur ce qui, à l’écoute des
autres titres, surprend légèrement et est appréciable. Toutefois un chant des
plus énergiques arrive ensuite très vite. Sur les couplets celui-ci se fait
plus posé créant ainsi un contraste des plus intéressants instauré entre
couplets et refrains – et l’ensemble du titre en général- pour assurer au
disque une conclusion somme toute réussie. Certainement l’un des meilleurs
morceaux du disque.
« Sweet songs with
unsweet sonds »
*****
Globalement Smoke
Against The Beat s’inscrit, tant nominalement que musicalement, dans la droite
ligne de son prédécesseur, The Dukes ayant manifestement eu envie de continuer
à progresser sur la voie empruntée lors de la conception de Victory. La voix de
Shanka, tout en demeurant majoritairement dans le même registre que sur le
précèdent opus, parait tout de même plus âpre et rageuse,
plus « Rock » en somme. Musicalement The Dukes propose toujours
cet Indie-Rock/ Noisy-Rock, présent à l’origine, puissant et accrocheur.
L’ensemble mélange habilement nombre de rythmes vifs imprimés par des gimmicks
guitaristiques efficaces et des lignes de basse rondes et plutôt lourdes pour
donner au disque une bonne assise rythmique sur laquelle trouvent à s’insérer
justement des nappes de synthétiseurs entre autres. En résulte un disque très
équilibré, impression qui ressort sur la durée. On apprécie également de
découvrir au beau milieu de toute cette expression et jouerie Rock, de belles
incursions musicales plus diverses, rappelant les influences premières des
membres du groupe, celles-ci étant à chercher dans ce que Blues et Pop ont pu
nous offrir par le passé, sans oublier
un renvoi des plus clairs à la scène Rock des années 90.
Ceux ayant appréciés
Victory trouverons leur compte avec ce Smoke Against The Beat, y découvrant
peut être même une facette plus Rock encore, l’ensemble de ces titre étant
taillé pour la scène, là où tous, c’est indéniable, gagnerons en envergure,. A défaut
de nous surprendre totalement Smoke Against The Beat ne déçoit pas et constitue
une excellente suite au travail entamé dès 2010 avec Victory. Un disque que les
amateurs d’Indie-Rock/ Noisy-Rock, apprécierons sans problème !
Liste des titres :
1.
Just In Case
2.
Smoke Against The Beat
3.
Daisy’s Eyes
4.
Alright
5.
Black Hole Love
6.
Gold Digger
7.
The Great Escape
8.
Alive
9.
The Tyran
10.
Don’t Die The Copy
11.
The Grey People
12.
The Genius
The Dukes, Smoke Against The Beat, Caroline –
Universal Music Group, 2014.
Xavier Fluet
Publié le : 26/05/2014
par La Gazette De Paris.
[1]
Crée par Gy Waldron, la
série TV The Dukes Of Hazzard (Shérif
fait-moi peur ! pour la version française) est originellement
diffusée sur le réseau de chaines américain CBS, entre 1979 et 1985. En France
la première diffusion se fera entre le 18 septembre 1980 et le 7 septembre
1986.
« Shérif
fait-moi peur ! », Wikipédia,
article consulté le 22/05/14.
[2] « The Dukes », Wikipedia, article consulté le 22/05/14.
Lien : http://en.wikipedia.org/wiki/The_Dukes_(band)/
[4] Ibid.
[5] Id.
[6] Id.
[7] The Dukes, Victory, MVS Records/MVS Distribution, 2011.
[8] Si
Victory est sorti sur le territoire français le 5 décembre 2011 la sotie
européenne du disque « hors Hexagone » s’est faite le 7 novembre. La
publication américaine suivra, en 2012.
[9] Cf. Note 2.
[10] Id.
[11] Citée ici à titre indicatif uniquement, et
parmi tant d’autres articles consacrés à l’album Victory : JoeDur76,
« The Dukes- Chonique de l’album « Victory », La Grosse Radio.com, Page web consultée
le 23/05/14. Lien : http://www.lagrosseradio.com/rock/webzine-rock/chronique-rock/p4010-the-dukes-victory.html/
[12] Le groupe s’est formé en 2003 à
Welwyn Garden City, dans la banlieue de Londres, en Angleterre. Ils ont à ce
jour sorti trois albums studio : Young
for Eternity (2005), All
or Nothing (2008) et enfin Money and Celebrity (2011), In : « The
Subways », Wikipédia.org. Page
web consultée le 23/05/14. Lien : http://fr.wikipedia.org/wiki/The_Subways/
[13] Communiqué de presse de l’album
Smoke Against The Beat.
[14] Ibid.
[15] « Rencontre avec The
Dukes », Can You Hear The
Music ?, 15/05/2014. Lien : http://canyouhear.fr/rencontre-avec-the-dukes/ . Page web consultée le 23/05/14.
[16] Ibid.
[17] Id.
[18] Id.
[19] Id.
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