Le 2 avril dernier,
soit il y a tout juste une semaine, j’ai assisté au concert que le groupe Shaka
Ponk, dans le cadre de son « Pixel Ape Tour 2015 », tournée
consécutive à la sortie l’an dernier des albums The White Pixel et The Black
Pixel Ape, donné ce soir-là au Zénith d’Amiens. Certains d’entre vous m’ont
réclamé un petit retour, c’est bien une première, le voici :
-
Xavier,
il faut qu’on aille voir Shaka Ponk en concert, je sais qu’ils déchirent en
live, j’ai vu des vidéos !
Des mots simples,
prononcés par ma sœur, suffisants pour me convaincre cependant d’acheter trois
places en fosse pour le concert amiénois à venir. Trois, car il est vite entendu
que nous irions tous les trois Blandine (c’est comme cela que mes parents ont
baptisé ma sœur, vous l’aurez compris) Grégory et moi. Au passage, et pour
celles et ceux se posant momentanément la question, Grégory, dit Greg pour les
intimes, est l’actuel petit ami de Blandine et donc, par voie de fait et
conséquence, mon hypothétique futur beau-frère ! Ça ne s’invente pas, vous
en conviendrez !
A ce stade de
l’article, les présentations sont faites. Du moins savez-vous quels sont les
principaux protagonistes de cette soirée sur laquelle je reviens ici.
Shaka Ponk, donc…(ça
rime !)
Autant vous le dire
tout de go, de Shaka Ponk je ne connaissais rien. RIEN ! Rien, à
l’exception des titres My Name Is Stain,
I’m Picky et Palabras Mi Amor, ce
fameux duo avec qui vous savez… Des morceaux certes très efficaces mais aussi
calibrés que commerciaux. Sympathique tout ça mais pas de quoi s’accrocher au
lustre non plus. Pas ma tasse de thé. Je ne connaissais pas et je n’étais pas
tenté outre mesure. Ma sœur était là pour m’assurer et me répéter au besoin que, si, Shaka Ponk ça vaut vraiment le coup en live…
C’est ma petite sœur, et elle a, quand-même, du crédit à mes yeux, vous pensez bien !
Apprendre que le duo
The Dukes serait de nouveau de la partie pour assurer le lever de rideau à
néanmoins été suffisant pour que je ne regrette pas ma venue au concert !
Souvenez-vous, je vous parlais, il y a quelques temps déjà de Smoke Against The
Beat, leur second album, sur La Gazette
De Paris, un disque dont j’avais bien apprécié l’écoute et auquel j’avais
décidé de consacrer une critique. Je me disais donc que The Dukes m’assurerait,
au moins, de passer un moment résolument Rock lors de cette soirée !
Nous sommes arrivés sur
place vers 16h30 et avons attendu l’ouverture des portes, prévue à 18h30. Je
passe volontairement sous silence le contenu des conversations de haute volée
de nos « compagnons de cordée ». Pour vous en livrer un aperçu, et
par ce que je ne peux y résister, sont abordés des sujet aussi divers et variés
que le jambon, l’élevage porcin, les cours en faculté de psychologie, le
dernier album du groupe ou la conversion (obligatoire) à l’islam à quiconque,
de la gent féminine, épousera Momo… Ces considérations se voient tout juste
interrompues de temps à autre par des « French touch, PUTA
MADRE ! » bien sentis.
De quoi nous mettre
dans l’ambiance du concert à venir incessamment sous peu !
Nous sommes tous les
trois en fosse et nous nous retrouvons au deuxième rang derrière les barrières,
environ. Plus qu’à attendre que le spectacle commence et que le Zénith finisse
de se remplir comme un œuf…
La fosse, c’est
vraiment chouette vous savez, vraiment ! Enfin à condition, bien sûr,
qu’un escogriffe portant chemise à carreaux faisant la gueule, se tenant droit
comme un i et raide comme la justice ne vienne pas se planter devant
vous ! Pas à un mètre, pas dix ou cinq centimètres, non, juste devant
vous !! Vous voyez le tableau ?! Blandine, qui n’est pas la plus
grande de nous trois, n’avait plus rien à voir, ou presque…
Smoki, la mascotte du groupe de Rock The Dukes |
The Dukes arrivent sur
scène sur le coup de 20h00. Je n’ai été ni surpris ni déçu par leur set, c’est
pour moi, le principal. J’ai pu apprécier leur « light show » et
l’apparition de Smoki, leur mascotte, projetée à certains moments sur la grosse
caisse de batterie de Greg Jacks. Shanka aura lui suavement profiter de ces
trois quarts d’heure pour nous prouver qu’il s’avait parfaitement utiliser les
micros de ses différentes guitares !
La prestation est de
bonne tenue et les titres, bruts et accrocheurs, passent très bien l’épreuve de
la scène, tout en demeurant fidèles aux versions gravées sur disque. Un moment
très rock, dans la lignée de ce que j’avais pu, plus ou moins, me figurer à l’écoute
de leurs deux albums déjà parus ! Le set était énergique et les
projecteurs ont autant éclairé que chauffé !
On continue ensuite de
patienter, sagement, attendant la tête d’affiche. On continue de patienter et
la salle de se remplir… Nous attendons, j’attends, sans bouger et là…c’est LE
DRAME ! Enfin, plutôt, en ce qui me concerne, le coup de chaud ! Le
GROS coup de chaud !
Il y des jours ou je me
dis qu’avoir des sœurs à de bons côtés. Notamment un jour comme celui-ci, où
Blandine m’a courageusement extirpé de la fosse, suivie par Greg, pour que je puisse aller prendre l’air et ne
pas risquer le malaise. Au moment où nous nous apprêtons à rentrer dans la
salle, je remarque que nombreux sont ceux qui, en nage doivent gagner la sortie…
Impossible d’espérer
regagner nos places ! Blandine, sous le coup de la déception, et je la
comprends fort bien, se mets à pleurer… Je suis moi-même dégoûté, c’est le seul
mot pouvant convenir Tant d’attente pour au final ne voir le tout que de
loin…Beaucoup de déception ! Grégory, qui lui mesure un peu moins de deux
mètres, réussira à voir tout de même.
Le sieur Goz... |
Shaka Ponk débarque…
Ce que j’ai vu, à bonne
distance il est vrai, est un « light Show plutôt de qualité. L’écran de
LED est parfaitement utilisé pour, entre autre, donner vie à Goz, le singe,
mascotte et véritable emblème du groupe. On a clairement l’impression que sa
présence au près du groupe n’est pas feinte, et réelle. Le rendu est superbe et
assez accrocheur. Le son est lui très puissant, aux obédiences Métal assumées
comme telles. Shaka Ponk mélange avec maestria des sons divers et variés, se
situe plus ou moins à la croisée des chemins entre Rock, Pop, Métal, Funk,
Disco en ne négligeant pas quelque accents venus, directement ou non, du
Hip-Hop. Shaka Ponk connait très bien sa recette et nous a servi, sans temps
mort, une suite de titres mainstreams aussi puissants qu’efficaces deux heures
durant…
Le groupe, et
l’inévitable Frah en particulier, n’a pas lésiné sur la dépense
d’énergie ! Un plaisir à voir, même de loin ! Samaha est vraiment
jolie à voir de visu et sa coupe afro lui sied telle la couronne à Rania de Jordanie !
Frah a bravé la foule, sans se blesser, et
nous a, entre autres, lancé l’invitation suivante :
Amiens
tu es chaud, tu es chaud ?!!!!! Tu veux faire le Pogo ?!!!!
Sur le moment, je
n’avais qu’une envie, lui répondre : Euh…l’invitation me va droit au cœur
François, mais sans façon ! C’est que j’ai failli ne rien voir ni entendre
du tout ! C’est sympa de me l’avoir
proposé quand même !
Au final, je le
reconnais sans problème aucun, Shaka Ponk m’a convaincu, et haut la main !
Si je n’avais pas risqué le malaise, j’aurais pu m’y éclater à ce concert et
pas qu’un peu !!! Quelle ambiance !
Me restera un gout
d’inachevé…en attendant, bien sûr, la prochaine occasion de les
retrouver ! Blandine et moi avons convenu de ne pas rester
là-dessus ! J’y retournerai avec grand plaisir ! Le dernier concert
de Métal plutot "Hardcore" auquel j’avais assisté remonté bien à trois ou quatre ans (au Grand
Wazoo, à Amiens) ! C’est chouette de renouer pleinement avec des riffs de cet
acabit et d’en avoir plein les oreilles, surtout quand nos esgourdes ne s’y
attendent pas forcement !
Ce n’est donc que
partie remise ! Ces bougres de Shaka Ponk me tiennent maintenant ! Je
suis entré dans leur petit univers avec plaisir !
Le lendemain, après
avoir fait les courses en grande surface, passage au rayon
« Musique » où j’achète, tiens donc, The Black Pixel Ape, le dernier
rejeton en date des ex-berlinois (j’adore l’Allemagne en plus ! petite
digression inutile : je suis germaniste de formation, ceci explique cela).
Deux constats s’imposent :
Les albums de Shaka
Ponk se laissent tout de même méchamment apprécier
Il y a encore des
rayons « Musique » en grandes surfaces (si, si…)
PS :
La fosse et moi c’est terre mie nez (et pour de bon !) !
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