mercredi 29 octobre 2014

Le nouveau single de Marilyn Manson



Le nouveau single de Marilyn Manson, "Third Day Of A Seven Day Binge" est sorti ce dimanche. Un single qui offre un son nouveau par rapport aux anciens albums.

Le nouveau Marylin Manson est arrivé. Enfin presque puisqu'il ne s'agit que d'un avant-goût de ce que nous réserve le chanteur pour l'année prochaine ! Le nouveau single de l'artiste américain, "Third Day Of A Seven Day Binge" (Le troisième jour d'une semaine de cuite) est extrait de son prochain album qui devrait sortir en 2015. 

 dimanche dernier, sur les plateformes de visionnages vidéo, l'artiste a dévoilé le clip. Une vidéo sobre, dans laquelle le chanteur apparait de manière très floue, avec le logo de ce qui semble être son prochain album. Le single est par ailleurs disponible en téléchargement gratuit sur son site www.marilynmanson.com.

Critique musicale: Dakiniz - Spontaneous Human Combustion With French Fries (2014)



Il était une fois trois petits cochons…

Une simple visite rendue à la page d’accueil du site officiel de Dakiniz suffit à nous renseigner sur l’origine de ce trio musical venu de Paris. En effet, nous y apprenons sans détour qu’un jour venu trois petits cochons prirent leur destin en main et, laissant derrière eux leur lointaine contrée, se décidèrent à aller chercher fortune en direction de la capitale. Arrivés sous le ciel de Paris, et dans l’optique de voir couronnée de succès leur  nouvelle entreprise, tous trois se rebaptisèrent et s’armèrent d’instruments de musique.  Ainsi, le guitariste et chanteur choisit de s’appeler Matthieu, le batteur Pierre tandis que le prénom d’Alex fut choisi par le bassiste. Le trio quant à lui répondrait désormais au doux nom de Dakiniz[1]

Bien plus sérieusement, c’est à Montpellier qu’il faut chercher le premier soubresaut de ce qui, plus tard, deviendra le trio de Noise-Rock Dakiniz. C’est en effet au cœur de la capitale héraultaise que Pierre et Matthieu, deux amis se connaissant depuis l’époque du collège, et plus précisément la classe de 4e et le cours de latin, venus y poursuivent leurs études décident d’y fonder un groupe, nouveau prolongement d’une première expérience remontant à l’époque du lycée. Les deux compères évoluent à l’époque au sein d’un groupe local dénommé The Opium, au son Garage-Rock.
The Opium écume alors bars, rassemblement de motards, fêtes et manifestations étudiantes, tout en assurant des prestations dans toutes les salles possibles, petites comme grandes, avec, entre autres, un passage au Rockstore, toujours à Montpellier.

Matthieu et Pierre prendront ensuite la décision de rejoindre Paris, d’y « monter » comme on dit souvent. Leur but? Tenter de vivre « le rêve américain », de vivre « le leur » avant tout et d’espérer le voir se concrétiser pour de bon.

Désireux d’édifier un nouveau projet musical, et à la recherche d’un bassiste,  le chanteur et le batteur font vite paraitre l’annonce suivante :

"Groupe à fleur de peau cherche bassiste attentionné".

Alex, qui auparavant officié en tant que bassiste au sein du groupe parisien Mushroom Monkeys, se laissera tenter…En cette année 2012 le projet labélisé « Dakiniz » prenait forme. Le trio nouvellement formé, l’aventure pouvait commencer et les choses sérieuses débuter !
Dakiniz lui-même se définit comme suit :

DAKINIZ [dakiniz], n. m. : trio musical parisien au noisy rock pulpeux, viril et abrasif. La rencontre charmante entre Fugazi, McLusky, Luis Mariano et le TER Montauban – Carcassonne.

Définition simple et claire aux perspectives musicales aussi étonnantes qu’attrayantes, à en juger par la somme des quelques influences citées !

La première concrétisation discographique de ce jeune groupe fut un premier EP quatre titres éponyme publié le 15 janvier de l’année suivante[2].

D’Oriental Lily Flower, Be My Guy, All Men Fall et Former Friends, les quatre titres que renferme Dakiniz, on peut avant tout retenir un premier ensemble de titre s’inscrivant pleinement dans les canons du genre Noise-Rock. Les titres sont plutôt brefs et s’articulent en majorité autour d’une rythmique lourde imprimée par des gimmicks de batterie très présents sur l’ensemble de ces titres. La guitare électrique se signale par un ensemble de riff puissants et rageurs, parfait écrin dans lequel un chant mixé en avant, et débridé, souvent, vient prendre place. La basse, quoi que pouvant, à la première écoute, semblait en retrait tire son épingle du jeu en proposant des lignes à la fois simples, accrocheuses et massives et délivre ainsi un parfait contrepoint au jeu de batterie (citons les exemples des titres  Be My Guy et  All Men Fall) Si Dakiniz fait l’apanage de la puissance et des décibels, l’ensemble ne se dépare nullement d’une certaine finesse, cette dernière pouvant être perceptible sur un titre comme Be My Guy et se révéler plus encore sur la production de l’ensemble du disque. En effet, Le Noise-Rock proposé par le trio est nimbé d’une production plutôt équilibrée qui concorde à l’homogénéité de l’ensemble. Sur ce premier EP  Dakiniz capte et nous révèle à sa manière des ambiances, grâce au titre Former Friends notamment, pour une conclusion dont la spontanéité se révèle une parfaite introduction à Spontaneous Human Combustion With French Fries, seconde production du trio.

Dix minutes, quatre titres.
C’est le 1er juin 2014 que Matthieu, Pierre et Alex ont fait paraitre Spontaneous Human Combustion With French Fries[3], leur second maxi quatre titres.
Sur la réalisation et la conception de celui-ci, Matthieu confiera :

« Le nouvel EP c'est vraiment un travail de groupe, chacun a véritablement apporté sa pierre à l'édifice, son univers, ses envies, ses influences, on a sculpté les 4 morceaux en essayant de créer une atmosphère qui nous ressemble. C'est brut, sûrement un peu sale mais c'est du sincère ! »

Ce travail à six mains fut placé sous la houlette du producteur Sa Sainteté Laurent Ciron qui s’est entre autres illustré pour son travail aux cotés de groupes comme Dogs, The Jones ou Architekt of Sound. C’est, dit-on, dans la cuisine de ce dernier que Spontaneous Human Combustion With French Fries, fut enregistré.

Le travail de production semble cette fois avoir pris une orientation quelque peu différente. En effet, si la production de Dakiniz se signalait par son coté légèrement calibré, un mixage soigné des différentes pistes instrumentales et sa petite touche de finesse, celle de son prédécesseur se veut au contraire préservatrice de l’énergie intrinsèque des performances « live » du groupe. Primauté fut donc accordée au mixage d’un  son émanant presque exclusivement de prises directes.
Le résultat donne à découvrir un son encore plus brut et spontané que précédemment, très proche des productions de type Garage-Rock.

I Will Probably Sell My Organs On Facebook, la plage titulaire, s’ouvre sur une introduction de guitare électrique au gimmick simple et accrocheur, avant que, très vite, chant rageur et batterie martiale n’en viennent à occuper l’espace sur un rythme effréné. Dans la seconde moitié du morceau une ligne de basse lourde se fait remarquer. Une entrée en matière aussi brève que puissante (une durée maximale d’à peine deux minutes) où l’apparente légèreté du gimmick de guitare et la ligne de basse contrastent assez efficacement avec la puissance des percussions et du chant. Le tout se voit agrémenté d’une petite touche d’humour.

Daddy Is A Girl arrive ensuite. Ce titre se voit en premier lieu porté par un chant très en avant dès l’entame. La batterie et la basse semblent ici se contenter du second plan, accompagnant plus volontiers le chant. Un titre pourvu d’un pont instrumental aussi bref que rageur. Par ce morceau, la spontanéité du travail du groupe trouve tout son sens. On a en effet l’impression de découvrir ce morceau en pleine ébauche, encore au stade d’embryon.

Chant toujours aussi rageur et tempo très rapide pour laisser se dérouler Same Face Same Process, la composition suivante. La basse se fait plus présente et audible encore qu’auparavant. La batterie assure un gimmick dantesque, quoi que plus en retrait sur ce mixage. Six cordes, basse et batterie assurent, au milieu du titre, une partie instrumentale quelque peu mouvante.

C’est sur Life Is Banana que se referme Spontaneous Human Combustion With French Fries.  Cette composition se voit pourvue d’un sympathique gimmick de basse. La six cordes délivre toujours un riff principal massif, simple mais accrocheur. Le chant, lui aussi, s’inscrit dans la droite ligne des prestations délivrées précédemment. Life Is Banana est aussi pourvue d’un sample. A l’ambiance « Honky Tonk »  de Former Friends succède une clameur simienne…

« C'est brut, sûrement un peu sale mais c'est du sincère ! »
Matthieu

****

Avec Spontaneous Human Combustion With French Fries Dakiniz nous livre assurément un concentré de Noise-Rock. Ils ne perdent pas leur temps, vont vite, très vite et nous présentent quatre morceau sur une durée maximale de dix minutes seulement. Quatre morceaux où seul l’énergie et la fougue prévalent. On apprécie la spontanéité des interprétations et l’humour qui semble parer leur propos. Il apparait tout de même que, sous le ton humoristique apparent, la gravité demeure. L’ensemble est bref, brut de décoffrage surtout, mais sans pastiche.

Dakiniz se présente comme un trio évoluant dans l’ornière du Noise et Garage –Rock, force est de constater qu’il n’y a nullement tromperie sur la marchandise. Les amateurs du genre, l’auditeur à la recherche d’une découverte impromptue ou encore ceux ayant besoin de se décrasser les cages à miel apprécieront !

Nul doute que cet ensemble de titres gagne en envergure lors des prestations du trio qui, ces dernier temps, se produit beaucoup, enchainant les concerts en compagnie du groupe Dead Penguins Sporting Club notamment. Dakiniz devrait très bientôt retrouver le chemin des studios pour finaliser de nouveaux titres, préludes à un premier album studio assurément produit par Laurent Ciron. Les morceaux existants eux seront bientôt à redécouvrir au travers de pendants vidéo, des clips étant en effet en préparation. En les attendant, on peut toujours se réserver un petit quart d’heure pour l’écoute de Spontaneous Human Combustion With French Fries ! 

Concluons notre tour d’horizon de ce Spontaneous Human Combustion With French Fries  par une phrase de Michel Polnareff, phrase qui, ici, fait singulièrement écho aux propos tenus par son chanteur et semble parfaitement résumer et qualifier le travail accompli par Dakiniz avec cet EP :

Si l'on vous demande pourquoi cet enregistrement […] n'est pas un modèle de perfection technique, répondez que, souvent, la sincérité est préférable à la qualité »[4].

Liste des titres :

1.      I Will Probably Sell My Organs On Facebook
2.      Daddy Is A Girl
3.      Same Face Same Process
4.      Life Is Banana

Dakiniz, Spontaneous Human Combustion With French Fries, 2014.

Publié le : 28/10/2014 par La Gazette De Paris


Xavier Fluet @GazetteDeParis





[1] Site officiel de Dakiniz, section « About ». Lien : http://www.dakiniz.com/
[2] Page  Bandcamp de Dakiniz, section « EP ». Lien : http://dakiniz.bandcamp.com/album/ep
[3] Ibid. section « Spontaneous Human Combustion With French Fries, ». Lien : http://dakiniz.bandcamp.com/album/spontaneous-human-combustion-with-french-fries
[4]  Michel Polnareff, Polnarevolution, Disc AZ, Novembre 1972. Extrait du texte intérieur de la pochette  33T.

mardi 28 octobre 2014

U2 sur Classic 21

Ce mardi 28 octobre à 17h30 dans On The Road Again, ne manquez pas l'interview exclusive* de The Edge et Adam Clayton de U2, à l’occasion de la sortie de l’album 'Songs of Innocence'. Marie-Amélie Mastin vous présentera l’interview sur antenne et vous pourrez la retrouver au même moment en vidéo ci-dessous. Bonne écoute!




L'interview de U2 sur Classic 21  - Tous droits réservés ©
*réalisée avec la complicité de la VRT et du pianiste Jeff Neve
''Songs Of Innocence'' est l'album le plus personnel de U2 à ce jour, faisant ressortir les premières influences du groupe : du rock et punk rock des années 70 aux musiques électroniques et ambiantes des années 80. Ce qui permet de mieux comprendre comment et pourquoi le groupe s'est formé.

Enregistré entre Dublin, Londres, New York et Los Angeles, ''Songs Of Innocence'' est réalisé par Danger Mouse, aux côtés de Paul Epworth, Ryan Tedder, Declan Gaffney et Flood. cet albumfait la part belle à des thèmes comme la famille, le foyer, les relations humaines et l'apprentissage.

Interview à voir en cliquant ICI
  • SONGS OF INNOCENCE : TRACKLIST
    L'interview de U2 sur Classic 21  - Tous droits réservés ©

    1. The Miracle (Of Joey Ramone)

    2. Every Breaking Wave

    3. California (There Is No End To Love)

    4. Song For Someone

    5. Iris (Hold Me Close)

    6. Volcano

    7. Raised By Wolves

    8. Cedarwood Road

    9. Sleep Like A Baby Tonight

    10. This Is Where You Can Reach Me Now

    11. The Troubles [feat. Lykke Li]


    Concernant la pochette, il s’agit d’un cliché du photographe de mode Glen Luchford montrant Larry Mullen Jr. enlaçant son fils. Selon le groupe, cette pochette a un lien direct avec celles de Boy en 1980 et War en 83 qui montraient le visage juvénile de Peter Rowen, le frère d’un ami d’enfance de Bono. “U2 a toujours été très communauté, famille et amis, explique Bono. 'Songs of Innocence' est le disque le plus intime que l’on ait jamais fait“. Selon le chanteur, la pochette reflète les thèmes de l’album, à savoir “comment il est bien plus difficile de s’accrocher à sa propre innocence qu’à une autre personne”.

Selah Sue: Sortie du single "Alone"

Selah Sue  - Tous droits réservés ©


Découvrez ''Alone'', premier extrait du prochain album de la chanteuse.

Selah Sue revient trois ans après le succès de son premier album sobrement intitulé Selah Sue. Le deuxième s'appelle Reason, il sortira le 2 mars 2015.

La chanteuse nous offrira un EP le 1er décembre prochain pour nous donner un avant-goût de l'album. Il comportera quatre titres.

L'interprète de ''Raggamuffin'' est actuellement en tournée.

Les Foo Fighters publient un nouvel extrait

Foo Fighters Sonic Highways  - Tous droits réservés ©'The Feast and The Famine'', deuxième morceau dévoilé de Sonic Highways.

Chaque morceau de Sonic Highways a été enregistré dans une ville différente. Une série produite par HBO montre les coulisses de l'enregistrement de l'album.

Découvrez ce titre ci-dessous en attendant la sortie de leur prochain album le 10 novembre.'



dimanche 26 octobre 2014

Beady Eye se sépare

 Liam a annoncé que son groupe parallèle, formé en 2009 sur les cendres d'Oasis, n'enregistrerait plus jamais de musique. Les frères Gallagher vont-ils en profiter pour enterrer la hache de guerre ? A en croire les dernières sorties de Noël, la réconciliation est loin d'être acquise...

Liam Gallagher, début 2014, avec Beady Eye.
Deux petits albums et puis s'en va. Liam Gallagher a mis un terme à son groupe Beady Eye, qu'il avait formé à la suite de la séparation d'Oasis à Rock en Seine en 2009. C'est par un tweet laconique que le turbulent chanteur a annoncé la nouvelle à ses fans. "Beady Eye n'existe plus. Merci à tous pour votre soutien", a écrit le frère de Noël. Dans le même temps, ce dernier avait d'ailleurs dévoilé un nouveau single, "In the heat of the moment", premier extrait d'un album à venir au mois de mars enregistré avec ses musiciens, "High Flying Birds".

"Même si la faim du monde en dépendait"

De quoi refroidir l'excitation de certains fans d'Oasis qui se sont empressés de spéculer sur un come-back imminent de leur groupe préféré à la suite de la dissolution de Beady Eye. Il semblerait seulement que Liam ne soit pas satisfait de l'accueil reçu par les deux albums de sa nouvelle formation, Different Gear, Still Speeding, paru en 2011, et BE, sorti en 2013, qui n'ont pas vraiment provoqué l'excitation du grand public. Et apparemment, Noël semble toujours vouloir faire bande à part, plus épanoui que jamais. "Même si la faim dans le monde en dépendait, je ne reformerai pas le groupe", déclarait-il en septembre 2012. Et maintenant ? 

samedi 25 octobre 2014

Décès de Jack Bruce, le bassiste et chanteur de Cream


Jack Bruce, le bassiste et chanteur du groupe de rock britannique Cream, qui comptait également Eric Clapton à la guitare et Ginger Baker à la batterie, est mort à 71 ans d'une maladie du foie, a indiqué samedi sa famille.
Jack Bruce à Las Vegas en 2007
"C'est avec beaucoup de tristesse que nous, la famille de Jack, annonçons la mort de notre Jack bien-aimé : le mari, le père, le grand-père et la légende", a écrit sa famille sur le site internet du musicien. Claire Singers, chargée de ses relations publiques, a précisé "Il est mort aujourd'hui dans son domicile du Suffolk, entouré de sa famille". Jack Bruce avait subi une greffe de foie en 2003.

Le groupe Cream a vendu 35 millions d'albums en un peu plus de deux ans à peine, son 33 tours "Wheels of fire" devenant le premier album a recevoir un disque de platine. Jack Bruce a écrit et chanté la majorité des chansons, notamment "I Feel Free", "White Room", "Politician" et "Sunshine Of Your Love" qui contient l'un des riffs de guitare les plus joués dans le monde.

Le groupe - qui aurait choisi ce nom parce qu'il se considérait comme la "crème" des musiciens de rock de l'époque - a sorti seulement trois albums studio pendant sa brève carrière, qui s'est achevée en novembre 1968 dans l'acrimonie générale, sur fond d'alcool et de drogue. Jack Bruce estimait alors qu'il s'était trop éloigné de ses idéaux et souhaitait redécouvrir ses racines musicales.
"Wheels of fire" du groupe Cream
En mai 2005, le groupe est remonté sur scène à Londres pour quatre concerts au Royal Albert Hall devant un public enthousiaste qui s'était arraché les places.

Dans sa grande époque, Cream était célèbre pour ses longues improvisations, que Clapton a attribuées dans les années 2000 à la drogue dont les musiciens faisaient une grande consommation: le trio oubliait parfois quel morceau il jouait, et continuait d'improviser jusqu'à ce que la mémoire lui revienne...

jeudi 23 octobre 2014

Décés d' Alvin Stardust

Le glam rocker nous a quittés à l'âge de 72 ans.

Le chanteur a récemment été diagnostiqué d'un cancer de la prostate. La BBC rapporte qu'il est décédé chez lui entouré de sa femme et de sa famille.

On le connait surtout pour l'un ses succès ''My Coo Ca Choo'' sorti dans les années 70.

RHCP: un livre hommage aux fans

Le groupe sortira le 18 novembre Fandemonium, ouvrage entièrement consacré à leurs fans.



Sur cette photo, on peut reconnaître Anthony Kiedis, le chanteur du groupe, accompagné de David Mushegain, photographe pour Vogue et Interview Magazine, sélectionnant les photos de fans qui feront partie du livre. Mushegain avait accompagné les Red Hot Chili Peppers sur leur tournée de 2011-2012 pour ce projet.

Avec Fandemonium, les Red Hot veulent faire honneur à leurs fans.

Sur le site officiel du livre, on peut voir le message ''You're not just another face in the crowd...'' autrement dit ''Vous n'êtes pas juste un visage au milieu de la foule...'' ou encore ''Fandemonium a été inspiré par un homme avec un appareil photo, David Mushegain, et le désir des Red Hot Chili Peppers de rendre hommage à son incroyable communauté de fans.'' Ceci résume tout.

Neil Young: (Re)Sortie vynile de "Time Fades Away"

La réédition de "Time Fades Away" enfin annoncée.

Neil Young  - Tous droits réservés ©L'album fera partie d'un set comprenant les vinyles remasterisés de On The Beach, Tonight's The Night et Zuma. Sa sortie est programmée pour le ''Record Store Day's Black Friday'', le 28 novembre. Le set sera limité à 3500 copies.

Des t-shirts de ces albums sont aussi prévus à la vente. Au départ, la sortie était prévue pour le ''Record Store Day'' du 18 avril mais Young a tenu la retarder parce qu'il avait d'autres projets plus importants sur lesquels se concentrer.

Des nouvelles de Wilko Johnson

Wilko Johnson  - Tous droits réservés ©La BBC a révélé que le fondateur de Dr Feelgood n'a plus de cancer.

En 2012, on lui avait diagnostiqué un cancer du pancréas en phase terminale. Pourtant, en avril dernier, une opération lui a permis de se faire retirer cette tumeur, le pancréas, la rate ainsi qu'une partie de son estomac.

Quelques temps après l'opération, les médecins de Johnson ont confirmé se sentir ''plutôt optimistes'' à propos de sa condition et qu'il faisait ''d'excellents progrès.''

Johnson a reçu l'Icon Award cette année aux Q Awards. Dans son discours il s'est exprimé sur ce qui lui est arrivé, ''C'était une opération de 11 heures. Ma tumeur pesait 3kg, le poids d'un bébé. Mais ils ont fini par l'avoir. Ils m'ont guéri.'' Il tient aussi à remercier le docteur qui s'est occupé de lui à l'hôpital Addenbrooke de Cambridge, ''Il a refait tous les tests, encore. Il pensait qu'ils pouvaient y arriver, et il l'ont fait, ils ont réussi à me retirer cette tumeur.


mardi 21 octobre 2014

Coldplay sortira un DVD

Le groupe annonce la sortie de 'Ghost Stories Live 2014'.

Le CD Live comprendra les morceaux de l'album Ghost enregistrés durant plusieurs dates données par le groupe lors de leur tournée. Le DVD/Blu-Ray contiendra leur performance live donnée dans un amphithéâtre des Studios Sony de Los Angeles. Trois versions différentes de Ghost Stories Live sortiront ainsi fin novembre.

Coldplay  - Tous droits réservés ©Chris Martin s'exprime sur la raison pour laquelle ils ont choisi cette date de amphithéâtre: ''Le concert de Ghost Stories aux Studios Sony était un moment très spécial pour nous. Ce théâtre magique, construit par notre incroyable bande de techniciens, avec ces 360 écrans, c'était juste un rêve devenu réalité. C'était aussi la première fois que quelqu'un entendait nos morceaux en dehors du studio d'enregistrement. Ce DVD résume notre vision de Ghost Stories.''
Le réalisateur Paul Dugdale, nominé aux Grammy, a filmé la performance aux Studios Sony.

8 clips de ''Ghost'' feront aussi partie du DVD/Blu-Ray, dont une nouvelle version de ''Magic'' avec une apparition de l'acteur Peter Fonda, mais aussi deux nouvelles versions pour les titres ''Ghost Story'' et ''All Your Friends.''

Découvrez  le trailer du DVD.

Damon Albarn donne des nouvelles

Damon Albarn, leader de Blur et inspirateur du projet Gorillaz s’est exprimé à ce sujet dans le journal australien "The Syndey Morning Herald".

Des nouvelles de Gorillaz  - Tous droits réservés ©Il a confirmé l'enregistrement prochain du nouvel album de The Good, The Bad & The Queen, un autre de ces groupes. Mais surtout, il a aussi évoqué le fait que Gorillaz, ce groupe virtuel serait de retour probablement en 2016. Pour ce qui est de Blur, il est resté très évasif: "J'aimerais me persuader qu'il y a un avenir. Je suis réticent au fait d'en parler car si je le fais, cela sera sorti de son contexte et on m'accusera d'en avoir fait une blague" .

Led Zeppelin rate une marche

Led Zeppelin a perdu la première manche de son procès concernant le plagiat Stairway to heaven.


Le groupe est accusé de s’être un peu plus qu’inspiré de Taurus, une œuvre de Randy Craig Wolfe, membre fondateur du groupe Spirit. Même si la plainte a été déposée en Pennsylvanie et que les membres de Led Zeppelin ont fait valoir qu'ils étaient citoyens britanniques, le juge a décidé qu'ils étaient assujettis aux lois de cet État américain parce qu'ils en tirent des revenus de Stairway To Heaven.

En juin dernier les héritiers de Randy Craig Wolfe avaient menacé de mettre cette affaire en justice. Bien que Jimmy Page ait toujours raconté qu'il avait écrit Stairway To Heaven alors qu'il était reclus dans un chalet au Pays de Galles en 1970.

Critique musicale: Dakiniz bientôt dans La Gazette De Paris!



Après vous avoir  donné un article consacré au Live At The Rainbow'74 de Queen, je vous proposerai très bientôt de découvrir Spontaneous Human Combustion With French Fries, le second maxi du trio Dakiniz qui nous vient de Paris et qui, surtout, nous offre une décoction de Noise Rock bien pure!

On se retrouve bientôt sur La Gazette De Paris!

X.F.

lundi 20 octobre 2014

Joey Kramer s'exprime sur sa santé.

Le batteur d'Aerosmith dément certaines rumeurs liées à sa santé.






En août dernier, le groupe avait annulé une date en Californie. Le magazine TMZ s'était empressé de rapporter que Kramer était atteint de complications cardiaques, qu'il devait immédiatement se faire opérer, et qu'a priori cela s'était déjà produit.

Dans une nouvelle interview, le batteur annonce que les propos tenus par TMZ étaient à moitié vrais. Il avoue s'être fait opérer d'une angioplastie mais il n'a jamais été question d'une opération cardiaque. ''TMZ et d'autres médias ont dit que j'étais atteint de problèmes cardiaques et que c'est quelque chose que j'aurais toujours, ce qui n'est pas totalement faux. Mais je n'en ai jamais souffert par le passé. C'est juste héréditaire et j'en suis victime. Rien de plus.''

Le musicien, qui se plaignait d'une douleur dans la poitrine, avait préféré consulter un spécialiste pour vérifier son état. Les résultats étaient rassurants, ''mon médecin m'a dit que mon système cardiovasculaire ressemblait à celui d'une personne âgée de 48 ou 50 ans, et j'en ai 64.''

Joey Kramer a mis une semaine à récupérer de son angioplastie. Avant de se remettre au travail avec Aerosmith il a confié ''mon heure n'avait pas encore sonnée. Je me suis fait ''réparer'', je suis en forme et de retour à 150%, et tout va très bien.''

Led Zep: Led Zeppelin IV et Houses of the Holy resortent

Le groupe continue ses rééditions d'albums Deluxe avec des nouvelles versions de Led Zeppelin IV et Houses of the Holy.

Led Zeppelin  - Tous droits réservés ©
Led Zeppelin offre à ses fans un aperçu de Led Zeppelin IV en dévoilant le titre ''Rock and Roll'. Chaque réédition comporte un deuxième disque contenant des reprises des morceaux en version alternative.


Jimmy Page a confié à Rolling Stone Magazine: ''Rock and Roll'' est un morceau très énergique. C'est une vrai fête, ça faisait longtemps que je n'avais pas ''Rock and Rollé''. Je crois que ça vous dit tout sur ce titre, des paroles géniales et un super moment live!''

John Paul Jones s'est aussi exprimé sur ce titre ''C'était plutôt punk. C'était surtout très court, sur scène en tout cas. Très rapidement on sentait l'énergie monter. C'est super sympa à jouer. La foule l'adorait, et nous aussi.

Les versions Deluxe de Led Zeppelin IV et Houses of Holy sortiront le 28 octobre. Ces deux albums sont déjà disponibles en pré-commande sur LedZeppelin.com.

Source: Classic 21

samedi 18 octobre 2014

Premier extrait du prochain album des Foo Fighters


Foo Fighters  - Lester Cohen - WireImage ©

Voici "Something from Nothing", le premier extrait du prochain album des Foo Fighters.

Hank Williams au cinéma

Hank Williams  - Tous droits réservés ©Un biopic sur la première star de la musique, un certain Hank Williams, est en projet.

Il s’appelle I Saw the Light. Le casting est en cours. Hank Williams pourrait en effet être considéré comme la première star de la Country, un genre musical majeur aux Etats Unis.

Il a peut-être aussi été la première rock-star dans son genre. Il était rongé par l’alcool et, dans une moindre mesure, la drogue. Son parcours a été le même que celui de nombreux rockeurs par la suite, celui d’une étoile filante dont la vie tourmentée s’est arrêtée brutalement à 29 ans en 1953.

Noel Gallagher: sold-out

Noel Gallagher  - Tous droits réservés ©
Toutes les places de la tournée anglaise de l'ex-membre d'Oasis sont parties en l'espace de 10 minutes.


Les billets ont pourtant seulement été mis en vente dès 9h ce matin via le site officiel du chanteur. Il tournera au Royaume-Uni et en Irlande l'année prochaine avec les High Flying Birds. Puis il entamera sa tournée à Belfast pour ensuite se produire à Dublin, Nottingham, Glasgow, Manchester et Londres pendant le mois de mars, juste après la sortie de son album, prévue pour le 2 mars 2015.

Beaucoup de fans, n'ayant pas eu la chance d'acheter un ticket, ont communiqué leur colère via les réseaux sociaux dont Twitter avec Jade Watt ''pas assez chanceuse pour les tickets du concert de Noel Gallagher, espérons qu'il jouera à Glastonbury.''

''Classic Rock Inspiration Award'' pour les Doors

Le groupe recevra le ''Classic Rock Inspiration Award'' lors de la 10ème cérémonie des Classic Rock Awards.


Robby Krieger et John Densmore recevront cet award qui se déroule pour la première fois aux Etats-Unis le 4 novembre à l'Avalon Ballroom à Hollywood. L'évènement ayant lieu habituellement à Londres.

Très touchés, ils déclarent :

''En 1965 et 66, nos frères de l'autre côté de l'océan étaient très compétents, nous essayions tant bien que mal de créer nous aussi un son magique sur notre côte ouest. C'est très sympa de voir que ces gens reconnaissent maintenant le travail que nous avons accompli tous les quatre. Recevoir cet award, sur notre propre sol, par les britanniques, est un réel honneur, et nous prenons ceci comme une marque de respect, nous tenions à vous dire merci, de notre part, mais aussi de celles de nos chers frères, Jim et Ray.''


Siân Llewellyn, l'éditeur de Classic Rock, a déclaré '' Il nous semble juste d'honorer les Doors l'année où nous célébrons les Classic Rock Roll d'honneurs à Hollywood. Ce groupe fut essentiel à la ville de Los Angeles. La musique des Doors restera très influente pour le rock. Cela faisait longtemps qu'on voulait leur rendre hommage, cette année semble être le moment parfait pour le faire.''

Les précédents gagnants de ce prix n'étaient autres que Rory Gallagher, Jon Lord, Steve Marriott, Ronnie James Dio, John Bonham, Syd Barrett, Mick Ronson et Phil Lynott.

Bono s'exprime sur son glaucome

Le chanteur de U2 révèle la raison pour laquelle il garde toujours ses lunettes de soleil.

Bono  - Tous droits réservés ©S'il porte des lunettes de soleil, ce n'est pas par caprice de star mais parce qu'il souffre depuis des années d'un glaucome, révèle Bono, le leader du groupe U2, dans une émission de la chaîne BBC 1 qui sera diffusée vendredi soir.

Cette maladie, qui comprime les fibres du nerf optique et de la rétine peut conduire à une perte de la vision, rend aussi les yeux plus sensibles à la lumière. C'est pourquoi le chanteur, qui dit en souffrir depuis une vingtaine d'années, ne quitte jamais ses lunettes, y compris en intérieur, explique-t-il dans le Graham Norton Show. "Je reçois de bons traitements et tout va bien aller", déclare Bono, dans l'émission où il est venu promouvoir le nouvel album de U2, "Songs of Innocence", sorti le 10 octobre.

vendredi 17 octobre 2014

Critique musicale: Queen – Live At The Rainbow ’74 (2014)


1973-1974 : confirmation et apogée scénique d’un son unique

Au mois d’Aout 1973, le quatuor anglais Queen, accompagné du producteur Roy Thomas Baker et  des ingénieurs du son Robin Geoffrey Cable et Mike Stone, investit une nouvelle fois les Studios Trident, ces studios où, quelques temps auparavant, entre les mois de juin et  novembre 1972, il acheva de concevoir son premier album éponyme, publié en juillet 1973[1]. Queen s’attèle cette fois à la réalisation de Queen II, son second opus, qui paraitra officiellement le 8 mars 1974 sur les territoires britannique et européen puis le 9 avril sur le marché américain. Ces deux parutions se font respectivement sous les bannières d’EMI au Royaume-Uni et d’Elektra Records aux Etats-Unis[2]. La sortie de Queen II fut précédée, le 23 février 1974, par celle du premier et unique single donné par cet album : Seven Seas Of Rye, composition Rock, œuvre de Freddie Mercury. Une version strictement instrumentale en fut publiée dès juillet 1973, en conclusion de Queen. Sur Queen II la partie instrumentale d’origine se voit entièrement achevée et complétée, entre autres, d’une partie vocale et de différents chœurs[3]
La sortie de ce single, le troisième de la carrière du groupe, après les sorties respectives de Keep Yourself Alive et Liar, tirés de l’album Queen et publiés l’année précédente, sera pour Queen le prétexte idéal à une participation au show télévisé Top Of The Pops, palliant du même coup l’indisponibilité de David Bowie. Freddie Mercury marqua tout d’abord sa réticence à voir son groupe participer à ce programme très populaire et « grand-public » outre-manche, pensant spontanément que Queen serait d’emblée catalogué par les téléspectateurs lambdas comme un nouveau « groupe à single », ce en quoi, dit-il, ils se tromperaient lourdement. Mercury est septique, Brian May, John Deacon et Roger Taylor enthousiastes. La majorité l’emportant au sein de la petite « démocratie constituée » qu’est ce groupe, Queen délivre donc un soir de février, le 21,  un magnifique play-back, visionné, en moyenne, par une petite dizaine de millions de téléspectateurs. Une aubaine faisant instantanément de Seven Seas Of Rye, le tout premier titre de Queen à se classer dans les charts anglais, se hissant un temps, et plus qu’honorablement, à la 5e place. Ainsi, à défaut de tenir son premier véritable « tube », Queen se voit assurément paré d’un premier et solide succès d’estime[4].

Queen II achevé et le titre Seven Seas Of Rye remplissant son office annonciateur, ne reste plus à Queen qu’à (re-)partir en vadrouille pour défendre sa nouvelle galette et pour enfin et définitivement s’assurer l’appui d’un premier public. En effet, si, en ce début d’année 1974, Queen demeure un jeune groupe[5], ses membres eux sont d’ores et déjà, et à l’excès,  convaincus de leur potentiel, et ce sur tous les plans : technique, scénique et commercial…Queen ne pouvait pas ne pas être bon, c’était une certitude, confirmée des décennies plus tard par Brian May lui-même :

« On avait la grosse tête, clairement, dans le sens où nous étions convaincus de ce que nous proposions Si quelqu’un nous disait qu’on était mauvais, notre réaction été de penser qu’il avait tort, jamais qu’il soit possible qu’on le soit ! »[6]

La tournée en support à l’album Queen II, le Queen II Tour, se déroulera du 1er mars au 11 mai 1974. Il s’agit de la seconde tournée officielle du combo et celle-ci débute six semaines à peine après la fin officielle du Queen I Tour[7]. Dès le 1er mars Queen est sur scène, à Blackpool, donnant le coup d’envoi de cette tournée qui contra au total 41 dates, réparties en deux legs différents : le premier exclusivement britannique, Queen passant sur les territoires anglais, gallois et écossais, et le second se déroulant en Amérique du Nord, aux Etats-Unis.
Lors de ce premier leg britannique, qui se déroule entre le 1er mars et le 2 avril 1974, Queen joue pour la première fois de sa jeune carrière en tant que tête d’affiche et avec pour point d’orgue un concert prévu le 31 mars dans l’enceinte du célèbre Rainbow Theater, à Londres. Beaucoup se feront à l’époque l’écho de l’ambition démesurée, ou tout du moins jugée comme telle, de Queen. Voici un groupe qui, quasiment inconnu deux ans plus tôt, n’ayant à son actif que deux albums et un seul succès d’estime, ambitionne de remplir à lui seul cette salle que l’on décrit volontiers comme l’équivalent anglais du Palladium de Los Angeles ou de l’East Filmore new-yorkais. Mais les quatre paddies n’ont jamais doutés d’eux-mêmes, de leur savoir-faire et encore moins de leur potentiel. Après déjà quatre années passées à écumer les bars, clubs, collèges, lycées et autres lieux plus ou moins homologués pour progresser et se faire connaitre, le risque, si tant est que cela en soit un, mérite d’être pris. Le Rainbow et ses quelques 3500 places, vendues aux prix de £ 1.20 pour certaines (environ 1€50 !) feront donc  office de révélateur un soir de mars[8]...

Queen décidera même de faire de son passage au Rainbow, qu’il souhaite mémorable, le premier témoignage live officiel de sa carrière, Roy Thomas Baker[9], producteur attiré du groupe à cette époque, et Mike Stone prendront donc place derrière la console, se chargeant de la captation sur bandes de la performance à venir. Toujours sous contrat pour un temps avec Trident Records, label des frères Sheffield, Queen se doit de livrer un disque. Prenant exemple sur un artiste tel James Brown, dont le célébrissime et premier album live, Live at The Apollo Theater paraissait onze ans plus tôt, en 1963, ou bien encore les Who et leur Live At Leeds, leur premier live, là aussi, datant de 1970, décision est alors prise de publier le Live at the Rainbow 74 une fois ce Queen II Tour conclu.[10]

Freddie drapé dans son costume d’ « aigle blanc », conçu par
 la styliste Zandra Rhodes
Ce dimanche 31 mars au soir, c’est un groupe plus âpreté que jamais qui se présente devant une salle comble. Queen est drapé dans de riches et classieux costumes de scène confectionnés sur mesures par la styliste Zandra Rohdes. A cette époque Queen se définit presque comme un concept artistique total. Aux ornements sonores divers et variés qui parcours à satiété Queen, Queen II et bientôt Sheer Heart Attack, répondent des tenues tape à l’œil, chose peut commune pour l’époque, qui ne pouvaient laisser indifférent quiconque assistait à une prestation signée Queen. Brian, Roger, John et Freddie portent cheveux long, bagues, colliers et bracelets, chacune de leur tenue est strictement cintrée et les broderies n’y sont pas absentes. S’il arrive à John Deacon d’arborer certains soirs un chapeau à fleurs, Brian et Freddie eux ne sont pas en reste : Le guitariste porte fréquemment un haut de corps, semblable, de près ou de loin, à ce qui se rapproche d’un pancho, décoré de broderies et terminé par de très amples et larges manches. Freddie quant à lui se pavane tel un paon dans son célèbre costume dit « d’aigle blanc ». Notre homme porte boléro et pantalon de satin ou de soie d’un blanc immaculé surmonté, comme pour la tenue de Brian, d’un haut à larges manche : lorsqu’il tend les bras de part et d’autre, Mercury donne l’impression de déployer ses ailes (un peu comme le phénix de leur logo), effet garanti ! La panoplie se voit également complétée de gant, mascara et vernis à ongles. Queen aimant les contrastes, comme la bichromie en noir et blanc de l’album Queen II, l’a démontrée plus tôt, Mercury commande à Rhodes un autre costume, assez semblable à celui de « l’aigle-blanc », mais de couleur noire et cette fois pourvu d’un magnifique, et accessoirement trés profond, décolleté. Il en ira de même pour Brian May, le décolleté en moins. Apanage scénique d’un groupe au style tant musical que vestimentaire résolument unique. Unique et ce, que l’on apprécie ou non !

Sur scène, Brian May et sa Red Special secondent efficacement Freddie Mercury, ne se faisant pas prier pour occuper au possible l’espace sonore laisser libre par ce dernier, Roger Taylor, en plus de malmener ses futs, assure des chœurs où les aigus flamboient et John Deacon, égale à lui-même, assure un jeu de basse carré, aux lignes propres et sans fioriture aucune. A cette époque le bassiste n’hésite pas à se mettre en avant sur scene, ce qui se verifiera de moins en moins les années passant. Mercury lui bien sûr, assure le show, l’éclaboussant de son évident charisme. Il n’est bien sûr pas ici celui qui, onze années plus tard, un soir de juillet 1985, n’aura aucun mal à tenir dans le creux de sa main un public littéralement conquis et garnissant joliment les tribunes du (désormais défunt) stade de Wembley, mais, déjà, rien dans ses interventions et postures ne laisse place au hasard, même en ce qui concerne les mimiques quelque peu « précieuses » du chanteur. Il pose et, surtout, en impose. C’est Queen tout entier qui s’impose en musique ce soir-là. Les spectateurs présents, septiques ou non, s’accordent unanimement à la sortie de la salle, cela venait d’être démontré sans ombrage : Il allait falloir compter sur et avec Queen à l’avenir.

Le concert au Rainbow eu de nombreuses retombées dans la presse. L’une des plumes du Melody Maker, revenant sur ce concert, déclara ainsi :

« Quelle soirée ! Ce fut l’apogée de leur grande tournée britannique. Beaucoup ont douté du talent de Queen. Comment pouvaient-ils jouer dans une salle aussi prestigieuse si tôt dans leur jeune carrière !outrageusement et élégamment vêtu de son nouveau costume d’ « aigle-blanc », Freddie Mercury se pavana et posa avec encore plus d’enthousiasme que d’habitude. Il chanta mieux que je ne l’avais jamais entendu. Quelques minutes après leur entrée en scène, ils étaient habitués à cette vaste scène et ils l’utilisèrent tout à fait à leur avantage. Apres deux rappels ils quittèrent finalement la scène sous les ovations du public qui s’était levé et sous un tonnerre d’acclamations et de cris de joies ! »[11]

Ce fut une première, une première aussi réussi que convaincante. Pour Queen, comme pour son public sans cesse grandissant, il y aura désormais une sorte « d’avant » et « d’après » Rainbow…Queen s’engagerait-il dés lors sur la voie royale d’un succès à venir s’annonçant phénoménal ? S’il est permis à ceux ayant assistés au concert de l’envisager, le quatuor, lui,  en est résolument convaincu. Mais (car il y a un May!) Queen n’en est pas encore tout à fait là et, pour l’heure, l’immédiat « après » Rainbow se borne à un concert prévu à Birmingham, ce 2 avril 1974, en conclusion du leg britannique.

Deux semaines plus tard, c’est à Denver, qu’il faut être pour retrouver les anglais sur scène. De nouveau ils officient en tant que première partie  de Mott The Hoople. Ce fut en effet déjà le cas lors de la grande majorité des dates prévues dans le cadre du Queen I Tour. Cela leur a déjà valu une première récompense : au début 1974, Queen se voit attribuer, par le journal spécialisé Disc And Music Echo, le titre de  « groupe de l’année au Royaume-Uni »[12]. Un mois durant Queen remet donc le couvert et ensuit les plâtres pour Mott The Hoople. Toutefois, passée la date du 11 mai, et après une série de six concerts, donnée dans l’enceinte de l’Iris Theater de New-York, entre les 6 et 11 mai, les britannique se voient contrains et forcés de plier bagages. La raison : Brian vient tout juste de contracter, à la suite d’une vaccination réalisée avec une aiguille impropre, une hépatite virale et doit absolument demeurer hospitalisé. Queen regagne donc au plus vite son ile après qu’une vingtaine de concerts environ fut annulée…[13]

La maladie de Brian May aurait pu contraindre les trois autres à une période d’inactivité forcée, il n’en fut pourtant rien, bien au contraire. Les mois qui suivirent la tournée avortée furent employés à l’écriture et la composition de nouveaux morceaux appelés à figurer sur ce qui deviendra le troisième opus studio de Queen. Queen est très inspiré et pressé, tellement qu’ils n’attendent même pas la sortie de l’hôpital de leur guitariste pour commencer l’enregistrement de ces nouveaux titres. Entre les mois de juillet et septembre 1974, Queen programmera des sessions d’enregistrement dans pas moins de quatre studios différents entre le nord du Pays de Galles et l’Angleterre, les studios Trident, Wessex, Rockfield et Air[14], placées sous la houlette conjointe de Roy Thomas Baker et Mike Stone. Le travail, qui maintenant se déroule dans de bien meilleures conditions que précédemment, Queen se voyant désormais allouer les studios en journée et non plus la nuit, comme à l’époque de l’enregistrement de l’album Queen, avance bien. Si bien que le groupe décide que de ces sessions naitra l’album qui paraîtra prochainement. Cette décision de publier une œuvre studio condamnera immédiatement la parution prévue de l’album live au Rainbow. Le travail de production de Baker et Stone est quasiment achevé, qu’à cela ne tienne, ce projet se verra remisé, consigné parmi les archives pendant les  40 années à venir… Personne n’entendra donc sur disque la performance du 31 mars avant bien longtemps. Il faudra attendre près de cinq ans et la parution, en 1979,  du Live Killers, compilation d’enregistrements de performances réalisées durant le Jazz Tour, pour voir enfin un premier live officiel signé Queen. Cette parution est surtout due à la volonté du groupe de tenter d’enrailler la commercialisation officieuse de très nombreux bootlegs. A l’époque de son succès massif Queen était, comme tant d’autres, très largement piraté.

Au mois d’aout, c’est un Brian tout juste remis sur pied qui rejoint ses comparses en studio. Il lui faut maintenant rattraper son retard et enregistrer ses parties de guitares et ses vocaux. Revenant sur l’enregistrement de Sheer Heart Attack, May déclarera :

« Lorsque je suis définitivement sorti de l’hôpital, il y avait une montagne de morceaux à jouer et à rattraper, plus les partitions d’harmonies vocales qui nécessitaient la profondeur des trois voix. Nous avons terminé Killer Queen, She Makes Me et Brighton Rock. Now I Here fut achevée lors de la dernière séance. J’avais trouvé les idées de cette chanson à l’hôpital, alors que je médité sur la tournée avortée ave Mott, sur notre avenir… »[15]

Brian May craint d’être remplacé, il n’en sera rien. C’est Killer Queen qui fera office de single annonciateur de la sortie de l’album Sheer Heart Attack, second album studio à paraitre en cette année 1974. Killer Queen sera le premier véritable hit single de la carrière des anglais. Avec la Reine Tueuse Freddie Mercury, qui en est l’auteur, sait qu’il tient là son premier succès massif. Le titre, publié le 21 octobre, se classera très bien dans les charts un peu partout en Europe (second au Royaume Uni et en Irlande, troisième en Hollande et quatrième en Belgique)[16]. Sheer Heart Attack suivra ensuite, arrivant chez les disquaires le 8 novembre 1974[17].

A l’arrière-plan de cette photo, le « lighting rig » de l’époque.
Le succès de Killer Queen et le bon accueil public réservé à Sheer Heart Attack permettent désormais d’envisager les choses bien plus sereinement, exception faite, bien sûr, du conflit larvé existant entre  le combo et Trident Records, son label. Le Sheer Heart Attack Tour à venir sera différent des tournée précédentes. Le concert du Rainbow a obtenu les retombées escomptée et désormais Queen sera la seule tête d’affiche, ce du début à la fin de cette tournée, qui de plus sera la première d’une réelle envergure internationale. Elle comptera 76 dates, réparties en trois legs différents : 29 dates européennes, 39 prévues en Amérique du Nord et 8 en Asie. Là n’est pas la seule nouveauté de ce Sheer Heart Attack Tour, car si Queen à bâtit un nouveau set contenant nombre de nouveaux titres extraits de leur dernier opus en date, porte des costumes de scène neufs (toujours signés Zandra Rhodes), il peut aussi désormais s’appuyé sur l’apport essentiel d’un  tout nouveau système d’éclairage scénique (lighting rig) spécialement conçu pour ce spectacle, mettant de la sorte en valeur l’aspect théâtrale des performances du groupe, et de Freddie Mercury en particulier. Cet attirail consiste en un ensemble de 64 projecteurs, sans compter ceux placés en vis-à-vis de la scène. 16 projecteurs latéraux se trouvaient fixés au sol de part et d’autre de la scène alors que les 48 autres projecteurs principaux étaient suspendus de sorte à former plusieurs colonnes de lumière au-dessus de la scène[18].

Le 30 octobre 1975 c’est le coup d’envoi d’une tournée, qui s’achèvera le 1er mai 1975, qui est donné par un concert au Palace Theater de Manchester. Queen commence par donner 19 concerts à travers le Royaume-Uni en guise de première partie de tournée. Celle-ci se conclue par deux prestations dans l’enceinte du Rainbow Theater, à Londres, les 19 et 20 novembre. Six mois à peine âpres son premier passage le groupe y signe un retour magistral et, cette fois, acclamé de toutes parts. Plus personne ne doutera et beaucoup jugeront se double passage meilleur encore que celui du 31 mars. Une chose semblait certaine : Queen avait « mué » scéniquement et pourrait désormais continuer à grandir sereinement, de tournée en tournée…

Ces deux concerts au Rainbow furent, comme précédemment, l’objet d’une double captation, sonore et vidéo, orchestrée par Roy Thomas Baker.

Une fois ce leg britannique clôturé, Queen donnera, entre le 23 novembre et le 12 décembre, une série de dix concerts tenus dans six pays européens différents. Ils passent ainsi en Suède, Finlande, Allemagne, aux Pays-Bas, en Belgique et finalement en Espagne. Rideau sur l’Europe.
 Dès le 13 décembre c’est une pause qui est amorcée, le temps pour Brian, Roger, John et Freddie de bien répéter les concerts prévus en Amérique. Ils font leur retour sur scène le 5 février 1975 dans la ville de Colombus. Cette tournée américaine s’achèvera à Seattle, après deux escales canadiennes, le 6 avril 1975. Le 19 du même mois est donné le premier des huit concerts prévus au pays du soleil levant. C’est un triomphe, le public nippon ayant instantanément adopté ce groupe au style musical au combien singulier. L’épilogue à lieu au Budokan de Tokyo, le 1er mai, scellant du même coup la fin officielle du Sheer Heart Attack Tour. De source sure, nous savons qu’un quatrième et dernier leg aurait dû avoir lieu au cours de l’été 75, une nouvelle fois aux Etats-Unis. Il n’en sera toutefois rien, un accident de la circulation impliquant le camion transportant tout le matériel du groupe se chargeant de faire tomber à l’eau ce projet[19].

Pas de second leg américain pour Queen donc, mais ce groupe ne manque pas de ressource et décidera vite d’employer les mois à venir à enregistrer leur prochain album, le 4e . Dès le mois d’Aout Queen et Roy Thomas Baker entameront l’enregistrement dudit album. Un an tout juste après le réussi Sheer Heart Attack sortira le désormais, et au combien, célèbre A Night At The Opera[20]. Mais ceci est une autre histoire…

Costumes uniques pour un groupe qui ne l’est pas moins…


Quarante ans après : témoignage

C’est le 8 septembre dernier que fut rendu disponible ce Live At The Rainbow’74, étiqueté chez Virgin pour l’Europe et chez Hollywood outre Atlantique. Devant cette offrande l’acheteur potentiel à l’embarras du choix, à lui de se débrouiller une fois face aux quelques sept versions différentes disponibles sur les divers marchés! Celles-ci vont des éditions « classiques » de simples CD, DVD et BRD à la « super édition deluxe limitée », qui contient : l’édition double CD et les DVD et BRD accompagné d’un ouvrage relié contenant photos inédites et reproduction de goodies d’époque (poster promo, affiches, articles et critiques de presse, badges, lettres, reproduction de tickets (il ne fait aucun doute que Greg Brooks et Richard Gray, les archivistes du groupe, ont énormément travaillés… les amateurs seront gâtés !), en passant par la conventionnelle édition du double CD. 

Brian May et Roger Taylor faisant ici office de producteur exécutifs pour l’ensemble du projet, la remasterisation de ces bandes fut confiée à Justin Shirley-Smith, Joshua J. Macrae et Kris Fredriksson. Kris Fredriksson et Justin Shirley-Smith se sont également vu confier la charge de superviser tout le travail de post-production. Le moins que l’on puisse dire c’est que ces messieurs n’ont pas fait la chose à moitié ! Le son est irréprochable est confère à la prestation de Queen toute son envergure, sa puissance, nous rappelant au passage une chose essentielle : Si Queen nous a livré quantité d’hymnes Pop-Rock dans la seconde moitié de sa carrière, il est néanmoins, et avant tout, à l’origine un véritable et très grand groupe de Rock au son rageur, puissant et débridé. L’écoute du premier des deux CD nous le confirme sans ombrage.

Ainsi nous découvrons enfin ce concert de Mars 1974 dans son intégralité, tel qu’il aurait du paraitre jadis. Mieux vaut tard que jamais et le plaisir de la découverte, ajoutée à la qualité de restauration des bandes analogiques d’origines, est totale. Dix-sept titres enchainés sans temps mort aucun au cours des desquels seul prévaut le Rock’n’Roll et l’énergie qui va avec. L’exécution de morceaux comme Seven Seas Of Rye, Modern Time Rock’n’Roll (cette dernière, ici chantée par Freddie Mercury[21], démontre tout son potentiel, le live la bonifiant à souhait), Jailhouse Rock, Stupid Cupid, Be Bop A Lula et Liar les uns à la suite des autres achèvera sans peine de nous convaincre !

Au milieu de cette avalanche de décibels, la douceur d’un titre comme le magnifique, et non dénué d’émotion, White Queen (As It Began)  s’impose d’emblée comme un des plus jolis moments du concert. L’autre rareté de ce premier concert et la seule est unique version enregistrée live, et encore existante, de The Fairy Feller's Master-Stroke. Un titre apparaissant originellement dans sa version studio sur l’album Queen II. Nous la découvrons ici dans une version épurée, débarrassée des ornements de la production studio. Le titre n’en est que plus direct et spontané, sans pour autant perdre de sa richesse intrinsèque. L’interprétation globale et les harmonies vocales que Queen nous livre sont superbes. Une rareté que le live à, comme pour beaucoup de titres, transcendé. Passée cette, désormais mythique, soirée du 31 mars cette composition disparaitra de la setlist des concerts du groupe pour ne plus jamais y réapparaitre…Un moment unique donc, qui ne pourra laisser quiconque admire la musique de Queen indiffèrent !

Tout cela ne peut que laisser songeur. Que serait-il réellement advenu de ce concert si sa captation, sonore et vidéo, avait était commercialisée en 74 ou 75 ? Les avis seraient-ils aussi unanimes ? Qu’importe car ce concert constitue pour nous un véritable inédit, qui de plus a le mérite de nous donner à apprécier Queen à ses réels débuts, à l’époque de sa plus faste et prolifique période de création artistique, à l’époque du son sans compromission. Queen se montre sous son jour le plus brut, puissant et authentique. Les We Will Rock You, We Are The Champions, Another One Bites The Dust et consorts n’ont pas encore pointées le bout de leurs accords… Pas de titres mainstreem, profitons-en ! L’écoute de ce premier CD met à nouveau en lumière l’une des facettes les plus souvent occultée du groupe, faute à son phénoménal succès commercial, et donne du même coup totalement raison à Freddie Mercury. Non, Queen n’était pas (encore) un groupe à single !

Le second CD couvre lui la double soirée au Rainbow donnée six mois plus tard dans le cadre du très long Sheer Heart Attack Tour, le 19 et 20 novembre. Ainsi, comme souvent avec ce genre de produit, ce que nous entendons sur ce disque est un mixte des deux soirées, qui, comme la précédente, furent enregistrées et filmées. Techniquement Queen est toujours au top. La setlist, cette fois longue de vingt-quatre titre, est agrémentée par des performance de titres directement tirés de Sheer Heart Attack, dernier album en date à l’époque, elle n’en est que meilleure dans l’ensemble. On découvre des titres comme : Now I’m Here, The March Of The Black Queen, Bring Back That Leroy Brown, Flick Of The Wrist, Killer Queen, Ou encore Stone Cold Crazy.

Le communiqué de presse nous apprend, entre autres, que les titres suivants :  Procession, Father to Son, Ogre Battle, Son and Daughter, White Queen, Great King Rat, The Fairy Feller's Master-Stroke, Modern Times Rock'n'Roll, Liar, See What A Fool I've Been, Flick of the Wrist, In the Lap of the Gods, The March of the Black Queen, Bring Back that Leroy Brown et Stone Cold Crazy, tirés de l’ensemble du produit, garnissent ici pour la toute première fois un double album live signé Queen. Cette réédition, contrairement à la précédente, vaut donc bel et bien son pesant de cacahuètes[22].

De réédition il s’agit ici bel est bien. En effet, le pendant strictement filmique de ce double album live nous propose sur DVD et/ou BRD le montage vidéo réalisé à partir des deux captations faites en novembre, les 19 et 20. Cette vidéo, au format VHS, d’une durée de 52 minutes à l’origine, fut commercialisée en 1992, sous le titre Live at The Rainbow, et inclue dans le coffret « Box Of Tricks ». Compte tenu du format d’époque, plusieurs titres présents sur la VHS s’y trouvent écourtés et l’ensemble ne montre que 17 titres, contre 24 pour cette nouvelle sortie DVD/BRD. D’après certaines recherches effectuées, il s’emblerait que la majorité  de la vidéo présente ici provienne du concert filmé le soir du 20 novembre. Il se pourrait toutefois que certaines parties et différents raccords effectués entre image et son proviennent de la soirée précédente, les sources disponibles demeurent, sur ce point, des plus floues[23].

 Les titres Liar , Keep Yourself Alive, Father To Son et Jailhouse Rock, édités à l’origine, se voient présentés sur Queen: Live at the Rainbow ’74 dans leur intégralité. De même les titres : Modern Times Rock'n'Roll, Flick Of The Wrist, Seven Seas of Rhye  et Big Spender sont à découvrir en son et image pour la toute première fois sur DVD/BRD[24]. Le film lui-même rallongé, propose un peu de neuf,  et gagne de fait en qualité et intérêt.

Le principal point faible du document filmé demeure toutefois son image, celle-ci pâtissant  du poids des années , des nombreux contrastes lumineux et de la relative obscurité dans laquelle salle et scène étaient plongées ces soir-là . Nous pouvons tout de même, et sans problème aucun, apprécier le jeu de scène du groupe et de Freddie en particulier. On appréciera, entre autre de redécouvrir l’introduction de Now I’m Here dans laquelle Mercury disparait alternativement, d’un côté l’autre de la scène, et se dédouble ou encore ses mimiques et poses maniérées et magnifiées qui confèrent à son interprétation de White Queen (As It Began) toute la théâtralité nécessaire. Il ne faut pas non plus négliger le coup d’œil aux costumes, ceux-ci attirent notre regard instantanément et le valent ! Ajoutez à cela l’incroyable débauche d’énergie visible, Queen était, est, à voir sur scène ou en vidéo, le rendu global est de qualité.

Enfin les bonus du DVD renferment une petite vingtaine de minute (quatres tires ; Son and Daughters, Guitars Solo , Son and Daughters (reprise) et Modern Time Rock’n’Roll) tirée de la captation du premier des trois concerts au Rainbow, celui tenu au mois de mars. Elles proviennent d’un document vidéo durant originellement moins d’une heure. Les trente autres minutes semblent à l’heure actuelle définitivement perdues… Ce très (et trop) rapide aperçu nous livre donc les seules images restantes de ce soir mythique[25]. C’est très bref mais appréciable ! De quoi achevé le visionnage de l’ensemble sur une excellente impression !

« Quelle soirée !
Ce fut l’apogée de leur grande tournée britannique… »

*****

Près de deux ans après  la réédition de son célèbre Live In Budapest’86 et la déception que celle-ci avait suscitée chez nous, Queen nous revient avec une réédition de plus. C’est cette fois la vidéo du Live at the Rainbow, sortie originellement il y a 22 ans déjà, qui en fait les frais. La vidéo restaurée présente un ensemble plus consistant et fidèle à ce que fut les concerts de   l’époque, les morceaux n’étant plus amputés de moitié comme précédemment et d’autres trouvant enfin place sur support. Il n’y a pas sur ce Live at The Rainbow ’74 l’impression globale de « redite » existante entre les rééditions successives des concerts de Wembley (2003 et 2011) et Budapest (2012) provenant tout deux du Magic Tour de 1986. On appréciera grandement de redécouvrir un autre Queen, n’ayant pas encore souffert des affres d’une « starisation » totale et ne laissant pour l’heure nulle place au compromis, ou peu.
La véritable pépite demeure toutefois l’exhumation des archives de ce concert de mars 74 (le 1er des 2 CD du package). Plus encore que la compilation tirée des deux soirées de novembre, déjà partiellement connue des amateurs, celle-ci nous présente un concert dans son entièreté et sans truchement ni fioriture. Que l’utilisation d’overdubs fût massive lors du travail de post-production n’enlève rien à sa qualité qui nous permet de découvrir un groupe plus racé que jamais. L’arrivée de Queen chez Universal aura permis, en plus de la réédition complète du catalogue, amorcée en 2011, et sous prétexte des 40 ans d’existence de Queen, de doté pour la première fois les débuts scéniques de ce groupe d’un témoignage live réellement digne de ce nom. C’est (presque) une première et cela fait vraiment beaucoup de bien !

Quand le moment sera venu d’insérer l’un de ce disques dans votre lecteur et d’entamer ce voyage dans le temps en compagnie de la Reine, surtout, souvenez-vous d’une chose, un simple fait depuis bien trop longtemps oublié, mais qui ici est (le temps de l’écoute) une réalité ( et cela fera à coup sur la différence) :

« Nobody played synthesizer ! »…

Liste des titres :

DVD/SD Blu-ray (concert de novembre 74) :


"Procession" (Brian May) – 1:18
"Now I'm Here" (May) – 5:00
"Ogre Battle" (Freddie Mercury) – 5:31
"Father to Son" (May) – 5:55
"White Queen (As It Began)" (May) – 5:34
"Flick of the Wrist" (Mercury) – 4:07
"In the Lap of the Gods" (Mercury) – 3:20
"Killer Queen" (Mercury) – 1:26
"The March of the Black Queen" (Mercury) – 1:36
"Bring Back That Leroy Brown" (Mercury) – 1:41
"Son and Daughter" (May) – 3:45
"Guitar Solo" (May) – 4:41
"Son and Daughter (Reprise)" (May) – 2:14
"Keep Yourself Alive" (May) – 2:23
"Drum Solo" (Roger Taylor) – 0:51
"Keep Yourself Alive (Reprise)" (May) – 1:23
"Seven Seas of Rhye" (Mercury) – 3:30
"Stone Cold Crazy" (Mercury, May, Taylor, John Deacon) – 2:40
"Liar" (Mercury) – 8:40
"In the Lap of the Gods... Revisited" (Mercury) – 4:10
"Big Spender" (Cy Coleman, Dorothy Fields) – 1:31
"Modern Times Rock 'n' Roll" (Taylor) – 3:12
"Jailhouse Rock" (Jerry Leiber, Mike Stoller) – 4:10
"God Save the Queen" (Traditional, arr. May) – 1:18
DVD/SD Blu-ray Bonus (Mars 1974) :
"Son and Daughter"
"Guitar Solo"
"Son and Daughter (Reprise)"
"Modern Times Rock 'n' Roll"

Double CD :

Disque 1 (31 mars 1974) :
                 "Procession" (May)
1.        "Father to Son" (May)
2.        "Ogre Battle" (Mercury)
3.        "Son and Daughter" (May)
4.        "Guitar Solo" (May)
5.        "Son and Daughter (Reprise)" (May)
6.        "White Queen (As It Began)" (May)
7.        "Great King Rat" (Mercury)
8.        "The Fairy Feller's Master-Stroke" (Mercury)
9.        "Keep Yourself Alive" (May)
10.     "Drum Solo" (Taylor)
11.     "Keep Yourself Alive (Reprise)" (May)
12.     "Seven Seas of Rhye" (Mercury)
13.     "Modern Times Rock 'n' Roll" (Taylor)
14.     "Jailhouse Rock" (Leiber, Stroller) / "Stupid Cupid" / "Be-Bop-A-Lula" (Medley)
15.     "Liar" (Mercury)
16.     "See What a Fool I've Been" (May)

Disque 2 (20 novembre 1974) :

1.        "Procession" (May)
2.        "Now I'm Here" (May)
3.        "Ogre Battle" (Mercury)
4.        "Father to Son" (May)
5.        "White Queen (As It Began)" (May)
6.        "Flick of the Wrist" (Mercury)
7.        "In the Lap of the Gods" (Mercury)
8.        "Killer Queen" (Mercury)
9.        "The March of the Black Queen" (Mercury)
10.     "Bring Back That Leroy Brown" (Mercury)
11.     "Son and Daughter" (May)
12.     "Guitar Solo" (May)
13.     "Son and Daughter (Reprise)" (May)
14.     "Keep Yourself Alive" (May)
15.     "Drum Solo" (Taylor)
16.     "Keep Yourself Alive (Reprise)" (May)
17.     "Seven Seas of Rhye" (Mercury)
18.     "Stone Cold Crazy" (Deacon, May, Mercury, Taylor)
19.     "Liar" (Mercury)
20.     "In the Lap of the Gods...Revisited" (Mercury)
21.     "Big Spender" (Coleman, Fields)
22.     "Modern Times Rock 'n' Roll" (Taylor)
23.     "Jailhouse Rock" (Leiber, Stroller)
24.     "God Save the Queen" (traditioneel, arr. May)



Queen , Live At The Rainbow ’74 , EMI/Virgin Records ,2014.
Queen , Live At The Rainbow ’74 , Eagle Vision, 2014. (DVD)



Xavier Fluet @GazetteDeParis.

Publié le : 17/10/2014 par La Gazette De Paris.




[1] « Queen », Wikipédia.org. Page consultée le 11/10/14. Lien : http://en.wikipedia.org/wiki/Queen_(Queen_album)
[2] « Queen II », Wikipédia.org. Page consultée le 11/10/14. Lien : http://fr.wikipedia.org/wiki/Queen_II
[3] Ibid.
[4]Marc-Emmanuel Konigson, Queen Baroque'n'roll : Une histoire du groupe anglais, Tournon, Paris, 2008. Pages 80-81.

[5] Queen s’est formé en 1971.
[6] Cf. Note 4, page 66.
[7] La première tournée de Queen trouve son épilogue par une performance en Océanie, et donc, por la toute première fois, hors de l’Europe, donnée dans le cadre du Festival Pop de Sunbury en Australie à la date du 26 ou 27 janvier 1974, sur ce point les sources et propos divergent. La date, souvent rapportée mais totalement erronée, du 2 février est en revanche à exclure. Sur la concertographie de Queen, on consultera en priorité le site web suivant : QueenConcert.com. Pour plus de précisions sur les faits ici rapportés, se rapporter au liens suivants : http://www.queenconcerts.com/live/queen/queen1.html , http://www.queenconcerts.com/detail/live/73/queen-live-27-01-1974-private-farm-sunbury-australia.html , http://www.queenconcerts.com/live/queen/queen2.html
Ou encore l’article suivant : « Sheer Heart Attack Tour » Wikipédia.org. Page consultée le 11/10/14. Lien : http://en.wikipedia.org/wiki/Sheer_Heart_Attack_Tour
[8] Communiqué de presse. «  Live At The Rainbow to be Released in September », Queenonline.com, 16 juin 2014. Lien : http://www.queenonline.com/en/news-archive/press-release-live-at-the-rainbow-to-be-released-in-september/
[9] Roy Thomas Baker sera, seul ou non, responsable de la production du tiers de la discographie du groupe anglais. Nous lui devons la production de cinq des quinze disques conçus par Queen : Queen (1973), Queen II (1974), Sheer Heart Attack (1974), A Night At The Opera (1975) et Jazz (1978).
[10] Cf. Note 8.
[11] Cf. Note 4. Pages 82-83.
[12] Cf. Note 8.
[13] « Queen II Tour », Queenconcerts.com, page consultée le 13/10/14. Lien : http://www.queenconcerts.com/live/queen/queen2.html

[14] Greg Brooks , Gary Taylor, « Sheer Heart Attack », Queenonline.com. page consultée le 14/10/14. Lien :  http://www.queenonline.com/en/the-band/discography/sheer-heart-attack/
[15] Cf. Note 4. Pages 92-93.
[16]  Ibid. Pages 94-95.
« Killer Queen », Wikipédia.org. Page consultée le 14/10/14. Lien : http://en.wikipedia.org/wiki/Killer_Queen
[17] Cf. Note 15.
[18] « Sheer Heart Attack Tour », Queenconcerts.com, page consultée le 14/10/14. Lien : http://www.queenconcerts.com/live/queen/sha.html
« Lighting rigs », Queenconcerts.com, page consultée le 14/10/14. Lien :
[19] Cf. Note 18.
[20] Cf. Note 4. Pages 104-105.
[21] Disponible sur Queen, la version enregistrée en studio est chantée par le batteur Roger Taylor.
[22] Cf. Note 8.
[23] « Queen- Live At The Rainbow (VHS) », Queenconcerts.com. Page consultée le 15/10/14. Lien : :http://www.queenconcerts.com/official-releases/live-at-the-rainbow-1974.html
[24] Cf. Note 8.
[25] Queen – Live At The Rainbow ’74. DVD. Section « Bonus- mars 1974, Queen II Tour ».