Ian Anderson, leader de Jethro Tull, a annoncé la sortie du troisième volet du chef-d'oeuvre progressif ''Thick as a Brick''.
S'il n'est pas toujours aisé de dater avec précision la naissance d'un courant musical, il est toutefois intéressant de constater combien un artiste peut contribuer à sublimer un genre par la composition de véritables chefs-d'oeuvre. Ainsi en est-il de l'apport de Jethro Tull au rock progressif. Si d'autres formations avant lui ont donné à ce rock'n'roll grandiose et lyrique ses lettres de noblesse, au moins le groupe de Ian Anderson en a-t-il dessiné certaines des plus remarquables enluminures.
À 66 ans, le leader, chanteur et joueur de flûte tout droit sorti d'un conte d'Andersen fait preuve d'une imagination plus que jamais débordante. Une inspiration intarissable qui en 1972 s'était concrétisée sous la forme d'un trésor progressif nommé ''Thick as a Brick''. Cet album culte avait connu une suite en 2012, issue de la carrière solo du chanteur britannique.
Il s'agira désormais d'une trilogie: Ian Anderson vient d'annoncer la sortie prochaine de '' Homo Erraticus'', le troisième volet d'une grande épopée qui représente aujourd'hui l'oeuvre de toute une vie.
Ian Anderson retrouve son alter ego Gerald Bostock, personnage fictif dont la poésie aurait inspiré le chanteur dans l'écriture de l'album. Le public fait sa connaissance en 1972. Âgé de huit ans, le fils de David and Daphne Bostock fait preuve d'un talent littéraire hors du commun. Son poème épique ''Thick as a Brick'' est rapidement reconnu par les plus grands auteurs, et le jeune poète se voit décerner une première gratification par le Society of Literary Advancement and Gestation (SLAG). Cette photo est immortalisée sur l'une des pochettes les plus mythiques du rock'n'roll qui dévoile toute sa beauté et son génie lorsqu'on la déplie dans sa version vinyle. Un véritable ''broadsheet'' anglais de douze pages, avec mots croisés, faits divers et autre rubrique nécrologique. Dans les articles sont habilement disséminées les paroles de LA chanson. Car ''Thick as a Brick'' est constitué d'un seul et unique morceau de cinquante minutes, divisé en deux parties de part et d'autre du 33 tours.
Dans le deuxième volet, nous quittions un Gerald vieilli au Parlement, sur un siège du Parti Travailliste.
Ian Anderson retrouve aujourd'hui son héros à travers un manuscrit fictif retrouvé par un historien amateur nommé Ernest T. Parritt, et complète ainsi un roman musical exceptionnel entamé il y a plus de quarante ans.
Afin de promouvoir la sortie de l'album, le chanteur a déjà confirmé une série de concerts au cours desquels sera contée l'entièreté de cet ''Homo Erraticus''. Le public pourra également compter sur d'autres classiques de la période Jethro Tull. Chaque titre sera illustré par des films projetés sur un écran géant.
Aux tendances plus hard rock que folk, Ian Anderson décrit son nouveau projet comme étant ''son prochain voyage épique aux confins de l'étrangeté progressive.''
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